14 phrases à méditer

Par La rédaction | 18 août 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Jim Rogers s’est fait un nom dans les marchés financiers en cofondant Quantum Fund avec George Soros. Lorsqu’il a décidé de s’installer à Singapour en 2007, c’est avec l’intention de jouer ses billes contre l’Occident à travers différentes stratégies de vente à découvert. Mamta Badkar, du Financial Post, a compilé 14 des citations les plus connues du personnage.

1) En fait, la majorité des investisseurs qui ont du succès ne font rien la plupart du temps.

Une fois que vous avez identifié un secteur, fait vos recherches, investi, dégagé un profit et décidé de vendre, il importe d’être vigilant, dit Jim Rogers. « Ce moment est très dangereux parce que vous vous croyez génial et pensez que le monde de l’investissement est un jeu facile. Mais, en fait, c’est le moment où vous devriez ouvrir les rideaux, aller à la plage, faire n’importe quoi d’autre que penser au monde financier, car c’est le moment où vous êtes le plus vulnérable. Vous croyez devoir trouver autre chose et répéter votre exploit : tout semble si facile, si merveilleux. C’est ce que je croyais juste après avoir triplé mes avoirs avec ma collection de produits de golf… C’est la plus grande erreur commise par les investisseurs. »

2) Si vous désirez faire de l’argent, résistez à la diversification.

Selon Jim Rogers, si les courtiers prônent la diversification dans les investissements, c’est avant tout pour se protéger. « Si vous achetez dix titres d’actions différents, il y a de fortes chances pour que certains d’entre eux soient bons. Vous ne perdrez pas d’argent, mais vous n’en ferez pas beaucoup non plus. La manière de devenir riche est de trouver ce qui est bon et de concentrer vos efforts et ressources dans ce secteur. Soyez sûr de vous, car c’est aussi une façon rapide de se ruiner. »

3) Il est remarquable de voir combien de personnes confondent marché boursier et cerveau.

« Rien n’égale un marché financier pour laisser croire aux gens qu’ils sont perspicaces, lance Jim Rogers. Tous les marchés haussiers à long terme finissent par éclater. Tous sont à la recherche de tuyaux et suivent ce qui est publié dans les journaux, ce qui représente de très bonnes opportunités pour les vrais investisseurs perspicaces. »

4) Sur Wall Street, rien de plus vrai que l’adage voulant que les marchés peuvent demeurer irrationnels plus longtemps que vous pouvez rester solvable.

Au début des années 1970, Jim Rogers a vendu à découvert six entreprises et a perdu gros. Constat : il n’avait pas la solidité financière nécessaire à ce type de pratique. « Au cours des deux ou trois années suivantes, ces six compagnies étaient en faillite. Je me suis alors demandé : si tu es si brillant, pourquoi n’es-tu pas riche? Ruiné, mais génial. À l’époque, je ne savais pas de quoi les marchés étaient capables. »

5) Peu importe ce que nous savons aujourd’hui, cela ne sera plus vrai dans 10 ou 15 ans.

Les investisseurs doivent garder en mémoire que le changement est inévitable et qu’ils doivent apprendre à penser par eux-mêmes, rappelle Jim Rogers. « Prenez n’importe quelle année dans l’histoire du monde et reculez de 15 ans. Vous constaterez que tout ce que les gens de cette année tenaient pour vrai a ensuite énormément changé. Énormément. Mais à ce moment précis tout le monde croyait que le monde était ainsi fait… »

J’ai appris, pour je ne sais pas quelle raison, à voir le changement se profiler à l’horizon, à penser différemment de la foule, à comprendre que la masse est presque toujours dans l’erreur et à penser par et pour moi-même. J’ai certainement commis beaucoup d’erreurs dans ma vie, mais j’ai appris à penser plus loin, essayer d’imaginer le futur pour avoir du succès.

6) Si vous voulez être chanceux, faites vos devoirs.

Ayant découvert que les pétrolières et gazières américaines puisaient davantage dans leurs réserves, Jim Rogers a décidé d’investir dans Helmerich & Payne, une entreprise spécialisée en forage, et ce, au moment où les affaires étaient particulièrement mauvaises. Lorsque la transaction s’est révélée fort profitable peu de temps après, un ami qui avait dénigré l’idée à ce moment a qualifié le succès de coup de chance. Jim Rogers a une opinion différente : « Vous pouvez investir dans plusieurs affaires à longueur de journée, mais si la vision qui les sous-tend n’est pas la bonne, cela ne vous mènera nulle part. Identifiez les meilleurs fondements et vous verrez les bonnes nouvelles se succéder. Chanceux? Si vous voulez être chanceux, faites vos devoirs. »

7) Tracez votre propre sillon.

À ses débuts, Jim Rogers dit avoir imité plusieurs investisseurs, croyant que ces derniers en savaient plus que lui. Ce n’est qu’après avoir constaté que chaque désaccord avec ces derniers finissait par lui donner raison qu’il a décidé de plus écouter que lui-même.

8) Peu importe l’état de l’économie, les produits de base demeurent un excellent investissement.

M. Rogers estime que le prix des produits de base est toujours en hausse lorsqu’un pays imprime de l’argent. Et tous les gouvernements en impriment actuellement…

9) Le meilleur conseil que je puisse donner à quelqu’un né en 2003 est de parfaire son mandarin.

L’investisseur croit que l’avenir de ce monde s’écrira en mandarin. Il en est tellement convaincu qu’il estime que la meilleure chose à faire pour ses filles est de les instruire à propos de la Chine. Il leur a acheté des DVD en chinois et a même engagé une nounou chinoise.

10) Devenir un fermier chinois, voilà ce que vous devriez faire.

« À certains moments de l’histoire de l’humanité, les financiers ont été en charge de la gouvernance, alors qu’à d’autres, les producteurs de biens concrets ont pris les rênes économiques. Le monde a toujours fonctionné ainsi. Ne reste qu’à découvrir ce qui se prépare et à aller dans cette direction. »

11) Si vous trouvez des façons d’investir au Myanmar, vous serez très riche au cours des 20 à 40 prochaines années.

Selon M. Rogers, le Myanmar représente un excellent investissement à long terme en raison de son petit marché financier et des quelques compagnies publiques qui y sont toujours développées.

12) L’Inde n’est pas un marché pour les investisseurs, mais un endroit fabuleux pour les touristes.

M. Rogers n’est pas aussi optimiste par rapport à l’autre géant asiatique, l’Inde. Il croit que cette contrée doit ouvrir davantage son marché de détail et rendre sa devise convertible. Selon lui, les politiciens doivent s’occuper des problèmes maintenant au lieu de les repousser indéfiniment. « L’Inde a un système économique horrible. Bien que les politiciens aient actuellement un discours plus pertinent sur les enjeux économiques et qu’ils tentent d’instaurer de nouvelles méthodes, ils se heurtent aux pratiques bureaucratiques fortement anticapitalistes », croit-il.

13) Je ne sais pas comment vendre à découvert Harvard ou Stanford.

En expliquant que les idées ridicules fonctionnent souvent bien pour les investisseurs à contre-courant, Jim Rogers dit voir des bulles partout, incluant le secteur de l’éducation universitaire et les équipes de football européennes, sans toutefois pouvoir en tirer profit. C’est pourquoi il préfère s’attaquer au marché obligataire américain.

14) J’ai été pauvre autrefois et je n’ai pas aimé l’expérience. Je ne veux plus l’être.

Jim Rogers croit que le marché américain a déjà perdu une décennie en termes d’emploi, de production industrielle et de marchés financiers. Il ne croit pas que l’économie soit en train de reprendre. « Apparemment, le marché immobilier reprend un peu de force, mais ce n’est pas exceptionnel dans un contexte post-effondrement, il y a un toujours un certain rebond… une renaissance du secteur manufacturier. Voulez-vous rire de moi? Oui, certains secteurs remontent, mais un regain du manufacturier? Presque tout le reste du monde nous dépasse à ce chapitre. Je n’aime pas particulièrement dire ceci en tant que citoyen, électeur et contribuable américain, mais je dois faire face à la réalité ou je ferai faillite aussi. J’ai été pauvre autrefois et je n’ai pas aimé l’expérience. Je ne veux plus l’être. »

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La rédaction