2012, année exigeante pour les assureurs canadiens

Par Ronald McKenzie | 31 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
4 minutes de lecture

Malgré la conjoncture difficile, les compagnies canadiennes d’assurances demeurent en bonne position. Si elles posent les bons gestes en 2012, elles pourraient même connaître du succès, estime la firme Ernst & Young.

Ce constat vise tant les assureurs vie que les assureurs de dommages. Parmi les défis que devront surmonter les premiers, Ernst & Young cite l’imprévisibilité des marchés boursiers, la faiblesse prévue des taux d’intérêt et les « changements constants » apportés aux normes réglementaires et comptables.

Le secteur de dommages fait face aux mêmes contraintes. « La volatilité des marchés des capitaux et l’accroissement de la réglementation pourraient avoir une incidence sur les programmes de gestion des risques et des capitaux des assureurs », prévient Ernst & Young.

Pour tirer leur épingle du jeu, les assureurs des deux secteurs devront se concentrer sur les « domaines essentiels ». Cela veut dire : renforcer les normes de saine gestion des risques, faire un meilleur usage de la technologie et de l’Internet et mettre tout en œuvre pour en apprendre davantage sur l’évolution démographique des consommateurs.

Plus spécifiquement, les assureurs vie doivent : * Gérer en tenant compte du marché volatil actuel. Ils devront évaluer les possibilités de placement au moyen de divers tests de tension pour améliorer l’appariement des actifs et des passifs. Ils devront également améliorer leurs processus de gestion pour mieux aligner les organisations sur les nouvelles réalités. * Raffermir le contrôle des coûts. Essentiellement, faire plus avec moins. * Se préparer à la convergence des règlements et de la comptabilité. Ils réussiront cette convergence en créant des produits et des services qui conviennent aux nouveaux régimes et en réduisant les coûts pour accroître les résultats. * Améliorer la gestion des risques et de l’efficience au moyen de la technologie. En effectuant des analyses de données, les assureurs comprendront mieux les comportements des consommateurs et les scénarios de risque. * Adopter l’Internet. L’utilisation des médias sociaux leur permettra d’accroître la visibilité de la marque, d’atteindre de nouveaux publics et de tisser des liens plus serrés avec les consommateurs.

Quant aux assureurs de dommages, Ernst & Young leur conseille de : * Gérer la faiblesse des taux d’intérêt et l’appariement des actifs et des passifs. En deux mots : établir la tolérance au risque appropriée en identifiant les tests de tension pertinents et en évaluant l’exposition aux risques. * Faire un meilleur usage de la technologie pour accroître la veille stratégique et améliorer l’efficience. Les analyses de pointe, l’utilisation de l’informatique en nuage et l’exploitation des réseaux sociaux contribueront à améliorer les flux de trésorerie des entreprises et à renforcer leur efficience opérationnelle. * Transformer les systèmes centraux d’assurance. Notamment en modifiant les systèmes de facturation pour améliorer les expériences et les flux de trésorerie des clients. * Renforcer l’infrastructure de gestion des risques pour relever les défis réglementaires. Les assureurs de dommages devront se tourner vers des modèles de capital internes pour la gestion des risques internes, la gestion du capital, les exigences réglementaires en matière de présentation de l’information et les évaluations des agences de notation pour améliorer les normes de gestion des risques. * S’adapter aux attentes et aux visages changeants des consommateurs. Pour ce faire, il faudra élaborer des plans marketing composés de stratégies multi-réseaux, y compris les canaux en ligne et hors ligne pour répondre aux attentes des clients.

«Pour être en meilleure position en vue de la croissance et continuer à obtenir d’excellents résultats, les assureurs doivent miser sur l’innovation, raffiner l’analyse des données et utiliser les réseaux sociaux pour mieux comprendre les clients. L’allègement des structures de coûts et l’utilisation de divers scénarios de test de tension pour mieux contrôler les flux de trésorerie peuvent aussi générer des avantages concurrentiels dans ce contexte», conclut Ernst & Young.

Ronald McKenzie