2014, l’année de tous les records pour… les gratte-ciel

Par Rémi Maillard | 20 janvier 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
2 minutes de lecture
Metropolis of Shanghai’s modern office building

En 2014, 97 bâtiments de plus de 200 mètres de haut, dont 11 dépassant 300 mètres, ont été érigés dans le monde, du jamais vu dans l’histoire de l’architecture, rapporte Le Figaro. Le précédent record datait de 2011, où 81 chantiers avaient été menés à terme.

Citant l’étude annuelle du CTBUH (Council on Tall Buildings and Urban Habitat), le quotidien précise que 60 % de ces réalisations sont chinoises, ce qui représente un total de 58 tours.

Si on y ajoute les constructions édifiées aux Philippines (cinq) et en Indonésie (trois), le continent asiatique est ultra majoritaire avec 76 % du total.

Le One World Trade Center : 541 m de haut

De leur côté, les pays du Golfe ont ajouté 11 constructions de plus de 200 m sur leur territoire, tandis que les États-Unis et le Canada se contentaient chacun de construire trois gratte-ciel.

Autre record, souligne Le Figaro : la hauteur cumulée de ces immeubles est supérieure à 23 km! Et cette fois, ce sont les États-Unis qui se distinguent, puisque la plus haute réalisation de l’année a été le One World Trade Center, qui culmine à 541 mètres, ce qui en fait la troisième plus haute tour dans le monde.

Une démesure qui pourrait constituer, selon certains experts, le signe annonciateur d’une dégradation de l’économie mondiale.

En effet, si l’on se fie à l’« indice gratte-ciel » (Skyscraper Index), élaboré en 1999 par Andrew Lawrence, analyste à la Dresdner Bank, il existerait une corrélation entre la construction de tours géantes et l’éclatement des bulles financières.

Mégalomanie des promoteurs

Une théorie peu orthodoxe, certes, mais qui repose sur l’étude de plus d’un siècle d’archives, qui montrent que l’édification des bâtiments les plus élevés a souvent précédé ou accompagné les krachs et autres crises économiques majeures.

Coïncidences? Selon Andrew Lawrence, les gratte-ciel seraient en fait le symptôme d’une tendance au mal-investissement et à la spéculation, tandis que, pour d’autres experts, leur démesure refléterait la mégalomanie des chefs d’entreprise, des promoteurs, des investisseurs et des municipalités.

La rédaction vous recommande :

Rémi Maillard

Journaliste multimédia. Santé, environnement, société, finances personnelles. Également intéressé par les affaires publiques, les relations internationales, la culture… Passionné de cyclisme.