2014, un bon cru pour les introductions en Bourse

Par La rédaction | 11 Décembre 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’année 2014 a été le meilleur cru depuis 2010 pour les introductions en Bourse (IPO) dans le monde, tant en nombre d’opérations qu’en termes de montants levés, indique une étude publiée hier par le cabinet de conseil EY.

Ainsi, le volume d’opérations (1 206) a bondi de 35 % par rapport à l’an dernier, tandis que le montant total des fonds levés atteignait 256,5 milliards de dollars (+50 %).

Volatilité sur les marchés des actions

« Il s’agit même du meilleur résultat depuis 2007 dans la plupart des régions du monde, sauf en Asie », souligne Franck Sebag, associé chez EY et auteur de l’étude.

« La combinaison d’une faible volatilité pour l’essentiel de l’année, de bons résultats d’entreprises et un manque d’alternative en termes d’investissements a concentré l’appétit pour le risque vers les actions », précise-t-il dans un communiqué cité par l’Agence France-Presse.

Toutefois, « la volatilité sur les marchés des actions en octobre s’est traduite par un quatrième trimestre 2014 qui a déçu les attentes », souligne EY. Résultat, en 2015 « les entreprises pourraient se montrer plus prudentes », estime Franck Sebag.

Les États-Unis mènent le bal

C’est aux États-Unis que les capitaux levés ont été les plus importants, avec 288 opérations pour plus de 95 milliards, soit le plus grand nombre d’opérations depuis 2004 et le plus haut niveau de capitaux levés depuis 15 ans, selon EY.

« Ce qui est exceptionnel aussi, c’est que 72 % des sociétés qui sont venues sur le marché avaient été financées par des fonds de capital-risque ou de capital investissement », relève Franck Sebag dans Le Figaro.

Avec 46 milliards, soit près de la moitié du total, les IPO se sont particulièrement concentrées dans les secteurs technologiques et scientifiques.

Sur le plan mondial, même si aucun secteur ne représente plus de 16 % des opérations, la santé arrive en tête pour ce qui concerne le nombre d’opérations (193, soit 16 % du total), suivie des technologies (167, soit 14 %) et de l’industrie (142, soit 12 %).

… mais l’Asie-Pacifique n’est pas loin

Si les capitaux levés ont été les plus importants aux États-Unis, c’est dans la région Asie-Pacifique que le nombre d’opérations a été le plus élevé (546 IPO, pour 81,4 milliards levés), notamment grâce à « une activité record en Australie et en Nouvelle-Zélande », et à « un flux continu d’opérations en Chine et en Asie du Sud-Est », précise Le Figaro.

« Avec l’abaissement des perspectives du FMI [Fonds monétaire international] pour la croissance mondiale et le retour attendu de la volatilité, 2015 pourrait être plus complexe pour le marché mondial des introductions en Bourse », conclut Franck Sebag.

L’analyste s’attend néanmoins à ce que l’économie s’améliore au cours des prochains mois et il anticipe donc que 2015 finira « légèrement devant 2014 ».

La Fed durcit les règles bancaires aux États-Unis

La Réserve fédérale a annoncé mardi qu’elle demandera à huit des principales banques étasuniennes de détenir des fonds propres supplémentaires, rapporte Reuters.

La plupart des banques concernées, dont JPMorgan, Citigroup et Goldman Sachs, pourraient être obligées de disposer d’un niveau de fonds supérieur à celui qui leur est imposé dans le cadre d’une réglementation similaire par les régulateurs internationaux, a précisé la Fed.

L’objectif de cette mesure est de parer à tout risque systémique. Autrement dit, les autorités de régulation veulent que les grands établissements, dont un défaut de paiement pourrait ébranler les marchés, comptent davantage sur leurs fonds propres que sur la dette.

Elles entendent également les décourager de se reposer sur des moyens de financement jugés à risque.

Selon la Fed, la plupart des institutions concernées possèdent assez de fonds propres pour respecter cette exigence, qui représenterait une charge excédentaire comprise entre 1 % et 4,5 % des actifs pondérés du risque.

JPMorgan Chase, par exemple, aurait besoin d’environ 20 milliards de dollars de capitaux supplémentaires pour se conformer à la nouvelle règle.


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