5 stratégies de placement pour contrer les faibles rendements

Par La rédaction | 10 août 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les dernières années ont habitué les investisseurs à des rendements élevés, mais la plupart des analystes sont d’avis que cette période de forte croissance sur les marchés ne durera pas éternellement.

Les investisseurs devront donc déployer davantage d’efforts pour atteindre leurs objectifs financiers. Christine Benz, directrice du service des finances personnelles à Morningstar, propose cinq stratégies pour améliorer le portefeuille de vos clients dans une conjoncture de faibles rendements attendus.

1. ABAISSER LES ATTENTES DE RENDEMENT

Les hypothèses de rendement sont un élément clé d’une planification de retraite efficace. Or, un optimisme excessif dans un environnement boursier moins clément pourrait nuire au revenu de retraite de vos clients. Christine Benz table de son côté sur un rendement de 2 % pour les obligations et de 6 % pour les actions.

Dans le cas où cette réévaluation mènerait à un manque à gagner selon le plan de retraite établi, des mesures telles que l’augmentation des cotisations, la diminution des dépenses à la retraite et le report de l’âge de départ à la retraite devraient être envisagées.

2. RÉÉVALUER LA RÉPARTITION D’ACTIFS

S’il est difficile de prévoir le rendement des actions, qui dépend d’une foule de facteurs, le rendement des obligations est généralement assez prévisible. Et selon M. Benz, un investisseur qui s’en tient aux obligations et rejette les actions pourrait bien se retrouver, en toute connaissance de cause, verrouillé dans un rendement très faible. Une position en action plus élevée pourrait au moins avoir pour effet de protéger l’épargne de vos clients contre l’inflation.

Pour autant, les règles habituelles de répartition d’actifs ne doivent pas être systématiquement abandonnées, notamment pour les clients qui espèrent retirer de l’argent de leur portefeuille dans un avenir immédiat et qui ont donc besoin de liquidités et d’obligations. Cela dit, « la sécurité de l’argent liquide et des obligations pourrait s’avérer illusoire à plus long terme », estime Mme Benz.

3. SURVEILLER DE PRÈS LES FRAIS DE GESTION

Dans une conjoncture de marché difficile, les frais de gestion des placements grugent encore plus les rendements qu’en période de prospérité. De là l’importance de minimiser plus que jamais les coûts d’un portefeuille lorsque les rendements attendus sont faibles.

« Payer un ratio de frais de 2 % sur un portefeuille équilibré qui gagne 10 % par an engloutit 20 % de ce rendement. Si les fonds équilibrés ne dégagent que 6 %, ce ratio des frais se traduit par une ponction de 33 % sur le rendement du portefeuille », démontre Christine Benz

Dans un tel contexte, les investisseurs ont tout avantage à se tourner vers des produits gérés passivement et peu onéreux comme les FNB.

4. NE PAS NÉGLIGER L’OPTIMISATION FISCALE

Des rendements plus faibles signifient que les impôts vont engloutir une part plus élevée, en pourcentage, de la valeur des portefeuilles de vos clients. Dans un tel contexte, les avantages fiscaux offerts par les REER, CELI et régimes de retraite d’employeurs s’avèrent encore plus intéressants. « Ces placements sont souvent préférables aux investissements dans un compte imposable et au versement d’impôts sur les dividendes et les gains en capital », note Christine Benz.

Les individus à revenus élevés qui souhaitent tout de même investir dans des comptes imposables devraient prendre quelques mesures pour réduire leur fardeau fiscal : favoriser les FNB, les actions individuelles et les fonds fiscalement efficients et limiter les transactions.

5. ÉDIFIER UNE DÉFENSE CONTRE L’INFLATION

Même si l’inflation est demeurée à des niveaux relativement faibles ces dernières années, il se peut fort bien qu’il n’en soit pas de même dans l’avenir. Un taux d’inflation élevé jumelé à de faibles rendements peut avoir des effets dévastateurs sur l’avoir de vos clients. Dans une telle conjoncture, Christine Benz soutient que les actions représentent la meilleure possibilité à long terme pour prendre l’inflation de vitesse, particulièrement pour les jeunes investisseurs.

Pour les retraités, dont les portefeuilles contiennent une forte proportion de titres à revenu fixe, la protection contre l’inflation se révèle plus complexe. Certains placements alternatifs comme les infrastructures, qui offrent une couverture naturelle contre l’inflation, pourraient être une solution à considérer.

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