6 souhaits de FAIR Canada pour Noël

Par La rédaction | 15 Décembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Avec le temps des Fêtes arrivent immanquablement les listes de souhaits. La Fondation canadienne pour l’avancement des droits des investisseurs, FAIR Canada, vient de publier la sienne… et certains voeux risquent de ne pas réjouir tous les conseillers.

  • Agir vraiment dans le meilleur intérêt du client

FAIR Canada estime qu’il y a une différence entre ce qui est demandé aux conseillers et ce que les investisseurs attendent. Pourquoi cette différence? Parce qu’il n’y a pas de standard écrit en la matière, standard auquel les conseillers seraient obligés de se conformer. Résultat, ceux-ci ne font souvent que pousser les produits qui leur rapportent le plus, estime l’organisme. Et lorsque la situation se complique et que les résultats ne sont pas à la hauteur, ils se protègent en affirmant que les investissements étaient « appropriés »… Insuffisant! prévient FAIR, qui souhaite que les conseillers soient réellement obligés de travailler dans le meilleur intérêt de leur client, selon les attentes de celui-ci.

  • Bannir les commissions de suivi et encourager une réelle compétition entre les fonds de placement

Qui dit commissions de suivi dit conflit d’intérêts potentiel, affirme FAIR. Sans compter que celles-ci peuvent représenter des coûts élevés et opaques pour les clients. À titre de preuve, l’organisme cite les recherches controversées du professeur Cumming, qui démontrent que les conflits d’intérêts sont structurels et systémiques et qu’ils ne nuisent pas seulement aux investisseurs, mais aussi au marché lui-même. La fondation demande donc aux autorités de régulation de bannir purement et simplement les commissions de suivi.

  • Instituer un service contraignant de médiation à l’échelle du pays

FAIR Canada souhaite voir la mise en place d’un service de médiation doté de pouvoirs juridiques, un seul à l’échelle de tout le Canada, qui rendrait des décisions concernant toutes les plaintes des investisseurs. Des décisions de nature contraignante, précise la fondation, qui estime que les investisseurs sont en droit d’accéder à un marché équitable pour tous, et au sein duquel les résultats sont justes.

  • Protéger les investisseurs de la spéculation

FAIR Canada regrette que certaines institutions financières poussent leurs clients à emprunter pour investir, et ce, alors même que la dette des Canadiens est déjà très élevée. La fondation explique avoir déjà discuté avec les organismes de régulation de cette pratique, qu’elle considère « inappropriée ». Elle dénonce notamment le fait que les clients soient encouragés à contracter un prêt à effet levier alors qu’ils sont encore dans le bureau du conseiller, sans avoir le loisir d’y réfléchir à deux fois.

  • Tenir un fichier national des conseillers enregistrés

Les organismes de régulation recommandent aux investisseurs de s’assurer que celui qui leur vend un produit financier est bien enregistré auprès d’eux. Mais FAIR croit que ces mêmes régulateurs n’ont pas conscience de la difficulté que cela représente pour les petits investisseurs. Elle leur demande donc de mettre en place une seule et même liste nationale, qui répertorierait tous les conseillers en règle, les produits qu’ils sont autorisés à vendre, le secteur dans lequel ils naviguent – assurance, sécurité financière, banque – ainsi que leur parcours professionnel et les mesures disciplinaires auxquelles ils ont eu à faire face.

  • Créer un fonds de compensation pour les fraudes

FAIR Canada souhaite que les gouvernements et les organismes de régulation établissent un fond de compensation pour dédommager les victimes de fraudes de la part de conseillers enregistrés. La fondation estime en effet que toute personne ayant perdu de l’argent à la suite d’une arnaque devrait avoir droit au même traitement que ce qui se fait déjà au Québec avec le Fonds d’indemnisation des services financiers.

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