7 solutions pour vos clients aînés

Par La rédaction | 26 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
4 minutes de lecture
rondale / 123RF

Les aînés doivent disposer d’un revenu décent, a exigé l’Association québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées (AQDR). Et pour y parvenir, elle avance sept solutions.

De nombreuses personnes sont susceptibles de vivre la précarité économique à leur retraite, peut-on lire dans le mémoire intitulé Sept solutions pour assurer la sécurité du revenu des aînés vulnérables, déposé la semaine dernière à la suite de l’audience devant le Comité permanent des ressources humaines, du développement des compétences, du développement social et de la condition des personnes handicapées (HUMA).

En effet, plusieurs aînés ont pour seule source de revenus la pension de la Sécurité de la vieillesse (PSV), le Supplément de revenu garanti (SRG) et le Régime de rentes du Québec (RRQ) puisqu’ils n’ont pas de fonds de pension ou de rentes de retraite privées.

D’où la nécessité de bonifier le SRG pour que ces personnes atteignent le seuil de faible revenu, croit l’AQDR, qui souligne qu’en outre, les personnes aînées voient leur pouvoir d’achat s’éroder progressivement lorsque les revenus de leurs régimes de retraite ne sont pas suffisamment indexés sur le coût de la vie.

UN MANQUE D’INFORMATION

De faibles revenus à la retraite entraînent d’importantes conséquences pour les personnes aînées, rappellent ensuite les auteurs, qui insistent sur le fait que les personnes aînées touchées doivent couper dans leurs besoins essentiels et négliger des services nécessaires à leur santé et à leur qualité de vie. Il en résulte de la malnutrition, une accentuation des problèmes de santé, une baisse de l’estime de soi, une diminution de la participation sociale et de l’isolement. Des conséquences qui sont dramatiques pour les personnes touchées et pour la société.

De plus en plus de personnes aînées sont par ailleurs forcées de retourner sur le marché du travail parce qu’elles manquent d’argent et cette transition ne se fait pas toujours facilement.

Le secteur de l’emploi leur est souvent peu favorable puisque les emplois disponibles sont majoritairement dans le domaine des services et plusieurs personnes aînées n’ont pas la formation requise pour les occuper, souligne-t-on. Et les employeurs ne sont pas toujours ouverts à l’idée de les embaucher.

En outre, plusieurs personnes connaissent mal les conséquences des choix qu’elles font au sujet de la retraite. Le manque d’information et une méconnaissance de la fiscalité peuvent priver les personnes aînées de certains avantages auxquels elles ont droit. On estime que 15 à 20 % des personnes ayant droit au SRG ne le recevaient pas en 2015. De plus, la complexité des démarches à effectuer et des formulaires à remplir nécessitent fréquemment un accompagnement personnalisé, qui est souvent absent.

Un constat qui a poussé l’AQDR à proposer sept solutions de nature à permettre à toutes les personnes aînées, mêmes les plus vulnérables, de pouvoir vivre décemment, jusqu’à leurs derniers jours.

  • Garantir un revenu de retraite atteignant minimalement le seuil de faible revenu pour toutes les personnes retraitées par une amélioration des régimes publics.
  • Bonifier le Régime de rentes du Québec (RRQ) pour atteindre graduellement 40 % du revenu cotisé et hausser à 75 000 $ par an le maximum des gains admissibles.
  • Hausser d’au moins 15 % le Supplément de revenu garanti et en améliorer les paramètres de calcul afin d’éviter, suivant la bonification éventuelle du RRQ, de pénaliser les personnes retraitées ayant les plus faibles revenus.
  • Exiger des agences gouvernementales responsables de mieux informer les personnes préretraitées et retraitées des conséquences des choix qui s’offrent à elles.
  • Demander aux gouvernements fédéral et provincial de prévoir des mesures d’accompagnement en utilisant un réseau de points de service régionaux et locaux, ainsi qu’en finançant davantage les organismes communautaires qui peuvent aider les personnes aînées.
  • Conserver les crédits d’impôt qui permettent aux personnes âgées de 65 ans et plus d’obtenir des déductions fiscales intéressantes.
  • Accorder aux fonds de pension des employés le statut de créances prioritaires, soit le même statut que les comptes de retraite immobilisés, pour empêcher les entreprises privées ou les industries de les utiliser en cas de faillite.

La rédaction