À long terme, mieux vaut du court terme

Les obligations à court terme offrent actuellement les mêmes rendements qu’à plus long terme, alors pourquoi prendre inutilement un risque additionnel, demande Ebad Saif, gestionnaire de portefeuille à revenu fixe à Gestion d’actif CIBC.

Cliquez ici pour entendre l’entrevue complète en baladodiffusion sur Gestionnaires en direct, de la CIBC

« La courbe des rendements obligataires est actuellement aplatie, et certaines portions sont même inversées, si bien que les obligations à 3 ans offrent un rendement similaire à celles sur 10 ans. On n’est donc pas compensé pour le risque de taux d’intérêt additionnel que l’on prendrait. Cela rend le court terme, entre deux et six ans, particulièrement attrayant », analyse Ebad Saif.

L’expert conseille aussi de surveiller le marché des nouvelles émissions, où des titres de sociétés de grande qualité sont offerts à bon prix.

Autre approche payante par les temps qui courent : opter pour les taux variables, qui permettent d’absorber les éventuelles hausses de taux.

« Il y a les obligations à taux variables de catégorie investissement, qui rendent environ 4,5 %, mais aussi celles à haut rendement, qui peuvent atteindre les 9,5 %. Cela est intéressant pour des investisseurs à l’horizon lointain qui sont prêts à ignorer le bruit à court terme. Cela leur permet aussi de mieux encaisser un éventuel élargissement des écarts de rendement en période de stress sur les marchés », indique Ebad Saif.

C’est le moment d’en profiter, car les banques centrales devraient finir par rabaisser leurs taux dans les douze prochains mois, prévient-il.

« La possibilité de profiter de ces hauts rendements pourrait bien être éphémère. Les marchés s’attendent déjà à ce que les taux baissent à nouveau dans la deuxième moitié de 2023 alors il est temps de mettre son capital au travail. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.