Accumuler de la richesse? Bof…

Par Ronald McKenzie | 23 mai 2013 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’Association des comptables généraux accrédités du Canada (CGA-Canada) s’inquiète des résultats d’une recherche qu’elle a menée en septembre dernier auprès de plus de 1800 ménages canadiens.

En effet, l’étude révèle que plus de 70 % des ménages considèrent que la constitution d’un patrimoine « ne revêt pas une très grande importance ». Plus du quart (29 %) des participants indiquent ne posséder aucune richesse. Près des deux tiers (62 %) des ménages sans richesse ne prévoient pas améliorer leur situation à cet égard au cours des trois prochaines années.

Même lorsqu’ils disposent de fonds supplémentaires, les ménages canadiens hésitent à épargner activement. C’est donc sans surprise qu’on apprend que 42 % des ménages se disent satisfaits de la richesse qu’ils ont accumulée. Plus de la moitié (51 %) des personnes interrogées n’ont jamais calculé la valeur de leur patrimoine, ou, si elles l’ont fait, cela remonte à plus d’un an.

Cette apparente complaisance financière des Canadiens préoccupe CGA-Canada. « En cette période où les coûts d’emprunt sont peu élevés, de nombreux Canadiens se privent d’une occasion en or d’accroître leur sécurité financière. Les ménages ne semblent pas se rendre compte que même s’il est possible d’étaler le paiement d’une maison sur 25 ans, ce n’est ni une obligation ni une nécessité. Si l’on faisait une comparaison avec les cartes de crédit, cette possibilité équivaudrait à ne s’acquitter que du paiement minimum », déplore l’organisme.

La recherche de CGA-Canada montre aussi que :

* 25 % des ménages canadiens disent n’avoir jamais ou presque jamais épargné.

* 28 % des ménages détenant des placements financiers ne surveillent le rendement de leurs placements qu’une fois par année, voire plus rarement.

* Seulement quatre ménages sur dix (39 %) ont entrepris d’affiner leur stratégie d’épargne et de placement au cours des 12 derniers mois.

* À peine 31 % ont élaboré ou précisé la planification de leur retraite.

CGA-Canada encourage les épargnants à se montrer plus proactifs à l’égard de la constitution de leur richesse. Par exemple, ils pourraient demander conseil auprès de professionnels des finances.

« On sait que les patients font leurs devoirs avant d’aller à leur rendez-vous chez le médecin, qu’ils font des recherches sur Google, sur Wikipédia ou sur d’autres sites. Il serait avantageux d’adopter une approche semblable en matière de santé financière », note CGA-Canada.

Ronald McKenzie