Achat d’une première résidence : vos clients sont-ils prêts ?

Par Sophie Stival | 10 septembre 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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L’achat d’une maison constitue souvent le plus gros investissement d’une vie. Vos clients qui souhaitent devenir propriétaire doivent se préparer financièrement et émotionnellement, rappelle dans un récent bulletin en ligne, TD Assurance.

Chris Wisniewski, vice-présidente associée, Crédit garanti par des biens immobiliers, TD Canada Trust, offre quelques conseils utiles à vos clients qui achètent leur toute première maison.

1- Attention aux aspects financiers

Prévoir la mise de fonds Ceux qui souhaitent mettre plus que le minimum requis de 5 %, sans avoir d’économies suffisantes, devraient envisager de profiter du régime d’accession à la propriété (RAP) en puisant dans leur régime enregistré d’épargne-retraite. Avant d’acheter, on peut aussi envisager les différentes options d’épargne qui s’offrent afin d’accumuler un plus gros capital initial.

Choisir une propriété dans la mesure de ses moyens Avant de commencer à regarder les annonces de propriétés à vendre, vos clients devraient avoir une bonne idée du montant qu’ils peuvent investir dans leur propriété. Vous pouvez les aider à le calculer en tenant compte bien sûr de leur salaire et de leur niveau de vie (dépenses).

Distinguer le prêt hypothécaire du loyer Ceux qui louent présentement considèrent comme dépenses mensuelles liées au logement uniquement le loyer (plus les services publics, s’il y a lieu). En tant que propriétaire, en plus des services publics, vos clients devront aussi payer les impôts fonciers, les frais de copropriété (le cas échéant) et les frais d’assurances et d’entretien. Ils devront aussi avoir des sous de côté pour payer les dépenses imprévues liées aux réparations et aux remplacements.

Conseil d’expert : Avant d’acheter une propriété, vos clients devraient se fier à l’inspection pour connaître les détails au sujet des dépenses futures, affirme Mme Wisniewski. Par exemple, devra-t-on remplacer le chauffage central ou refaire la toiture dans trois ans ou dans dix ans ?

Obtenir une offre préapprouvée Vos clients ont peut-être intérêt à demander un prêt hypothécaire préapprouvé. Cette étape permet d’examiner de près le salaire, les dépenses et les dettes tout en indiquant le montant du prêt hypothécaire auquel auront probablement droit vos clients, rappelle TD Assurance.

Tenir compte des frais de clôture Bien que la mise de fonds et le prêt hypothécaire constituent habituellement les principaux coûts, vos clients doivent aussi tenir compte des frais de clôture (entre 1,5 % et 2 % du prix de la propriété). Ces frais comprennent les frais juridiques, les droits de mutation immobilière et l’assurance prêt hypothécaire à proportion élevée, le cas échéant.

Conseil d’expert : Consultez « la section Combien cela va-t-il réellement me coûter ? du site de la SCHL afin d’obtenir un aperçu complet des coûts liés à l’achat d’une propriété. »

Connaître toutes les options hypothécaires Vos clients devraient prendre le temps de comprendre les différentes options hypothécaires qui s’offrent à eux, conseille Chris Wisniewski. Ça signifie évaluer les avantages et les inconvénients de chacune des options, y compris la façon dont les paiements sont structurés.

Conseil d’expert : « Obtenez un bon aperçu des options hypothécaires en consultant la section L’ ABC des prêts hypothécaires du site de l’Agence de la consommation en matière financière du Canada. »

2- Ne pas oublier le facteur émotionnel Si certains de vos clients hésitent à acquérir une propriété, ils pourront toujours changer d’avis un jour.

Tenir compte du niveau de responsabilité actuel Vos clients qui louent un logement respectent déjà une obligation financière mensuelle, souligne Mme Wisniewski. Bien que ce montant puisse être plus élevé dans le cas d’une hypothèque, vos clients doivent se rappeler qu’ils respectent déjà les conditions d’une location.

Penser à sa situation dans deux ans Puisqu’il est plus compliqué de vendre une propriété que de déménager dans un autre logement, vos clients devraient penser à leur vie dans deux ans, affirme-t-elle. Voudraient-ils déménager dans une autre ville ? Occuperont-ils toujours leur emploi actuel et toucheront-ils le même salaire ? Prévoient-ils fonder une famille ou l’agrandir ? Auront-ils besoin de vivre dans une plus petite propriété ? Les réponses à ces questions permettront de déterminer si l’achat d’une propriété est approprié ou non.

S’engager à épargner Un prêt hypothécaire est parfois considéré comme une « épargne forcée » puisque généralement la valeur des propriétés augmente avec les ans, ce qui permet à vos clients d’accumuler du capital. Le fait d’être locataire ne signifie pas pour autant que vos clients ne peuvent épargner, prévient l’experte. Si vos clients préfèrent la liberté qu’offre la location, ils peuvent très bien épargner et investir leur argent différemment.

Sophie Stival