Acheter ou vendre, telle est la question

Par Soumis par CIBC | 1 mars 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Voici deux cas d’actions américaines qui méritent d’être achetées, ou au contraire vendues, selon Paul Roukis, gestionnaire de portefeuille pour les stratégies de valeur à grande capitalisation chez Rotschild Asset Management, à New York.

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Son cas d’achat : JPMorgan Chase. La grande banque américaine a une capitalisation boursière de 400 milliards de dollars. Son titre s’échange à 13 fois ses bénéfices pour 2018, et 12 fois pour 2019. Selon Paul Roukis, la performance n’est pas prête de s’arrêter.

« Nous pensons que JPMorgan Chase a de sérieuses chances de dépasser les attentes dans les prochaines années, comme elle l’a fait pendant les 12 derniers trimestres d’affilée », affirme l’expert.

« C’est une banque diversifiée entre le secteur du détail, l’investissement, la gestion d’actifs, et le secteur commercial. Elle a accru sa présence dans le marché substantiellement suite à la crise financière et à son acquisition de Bear Stearns et de Washington Mutual. Elle a encore plusieurs leviers à sa disposition pour faire croître ses profits : elle est branchée sur l’économie mondiale, elle va profiter de la réforme fiscale qui devrait lui rapporter à elle seule 3 à 4 milliards en 2018, et elle est bien positionnée pour profiter aussi de la hausse des taux d’intérêt aux États-Unis », explique Paul Roukis.

L’expert entrevoit donc des retours sur capital « à un rythme sain » pour les actionnaires de JPMorgan Chase dans les prochaines années, soit sous forme de rachats d’actions ou de hausse des dividendes. Il rappelle également que la banque est reconnue pour sa gestion supérieure du risque.

« C’est facile de prêter de l’argent, moins de le récupérer. JPMorgan se concentre autant sur le potentiel positif que le potentiel négatif, et c’est un de leurs atouts qui passent souvent sous silence », dit Paul Roukis.

Son cas de vente : PulteGroup, un constructeur d’habitations basé à Atlanta, qui compte 10 milliards $ de capitalisation boursière. Bien qu’il avoue s’être débarrassé « trop tôt » de ses parts, Paul Roukis croit que ses motivations à vendre demeurent pertinentes.

« Le prix du titre prend déjà en compte les transformations majeures réalisées par l’entreprise dans les dernières années, de même que la bonne santé du marché », dit-il.

« PulteGroup est bien diversifié entre les segments d’acheteurs et les territoires géographiques. L’entreprise a amélioré sa répartition du capital et sa profitabilité. Elle a fait tout ce que les actionnaires pouvaient espérer. Le contexte du marché est positif, notamment avec la hausse des salaires. Mais du point de vue de la demand, tout cela est trop beau pour être vrai », poursuit Paul Roukis.

« À présent que les étoiles sont alignées, la question est de savoir à quel point les choses peuvent s’améliorer encore, et à quel point ce n’est pas déjà pris en compte dans le prix actuel du titre », dit-il.

De plus, selon lui, le marché de la construction résidentielle arrive en fin de cycle, même si les choses ont l’air positives pour le moment.

« Les constructeurs augmentent leurs prix plus rapidement que la hausse des salaires, au même moment où les taux d’intérêt hypothécaires grimpent. Même s’il n’y a pas encore de signe de ralentissement du côté des acheteurs, la question n’est pas un « Si » mais un « Quand ». »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

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