Acheter un chalet : dépense ou investissement?

Par La rédaction | 5 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Alors que le temps des vacances approche, faut-il voir l’achat d’un chalet comme une dépense ou comme un investissement? Dans son édition d’hier, le Journal de Montréal prodigue six conseils qui pourraient aider vos clients à alléger leur facture.

Coach pour les investisseurs en immobilier, Ghislain Larochelle préconise les six techniques suivantes afin de « permettre assurément d’amoindrir la dépense, et peut-être même la tourner en investissement » :

1. POURQUOI NE PAS LE LOUER?

Au lieu de rester inoccupée lorsque son propriétaire est absent, cette résidence secondaire pourrait très bien accueillir des locataires pour de courts séjours, ce qui lui permettrait de percevoir ainsi une sorte de loyer. Il est facile d’instaurer un tel système, par exemple en se rendant sur l’un des innombrables sites de location à court terme qui existent sur le Web, notamment Airbnb.

2. L’ACHETER À PLUSIEURS

Cette option peut s’avérer intéressante, car elle permet de répartir le coût d’achat de la maison entre plusieurs personnes. À condition, bien entendu, d’être prêt à partager la jouissance du chalet avec des membres de sa famille ou des amis.

3. CHOISIR UN BON EMPLACEMENT

Selon Ghislain Larochelle, c’est le principal critère dont il faut tenir compte avant d’acquérir un chalet, surtout lorsqu’on prévoit de le louer. En effet, souligne-t-il, c’est ce critère qui permettra d’en fixer le prix et d’avoir plus ou moins d’achalandage. Ainsi, certains emplacements présentent une plus grande valeur ajoutée que d’autres, en particulier l’accès à un cours d’eau ou à une station de ski. Un autre facteur important est la proximité avec une petite ville où faire ses courses, puisque beaucoup de vacanciers aspirent à limiter leurs déplacements.

4. ÉTUDIER LE MARCHÉ LOCAL

Comme les prix et la demande varient beaucoup d’une région à l’autre, Ghislain Larochelle estime que réaliser une étude du marché local constitue un prérequis, surtout dans l’hypothèse où le chalet sera loué sur une base régulière. Attention, rappelle-t-il : l’acheteur devra également « tenir compte des marchés saisonniers et des prix, qui ont tendance à fluctuer au fil des saisons ».

5. ACHETER À PETIT PRIX ET RÉNOVER

Nombre de chalets ayant besoin d’être rénovés sont proposés pour une bouchée de pain, note le spécialiste. À condition que les travaux à entreprendre ne soient pas trop importants, tenter l’aventure peut valoir la peine. En effet, une fois remis en état, ceux-ci acquièrent davantage de valeur et peuvent être loués plus cher.

6. NE PAS HÉSITER À NÉGOCIER

« En immobilier, tout se négocie. Non seulement le prix d’achat, mais aussi le taux d’intérêt offert à la banque », rappelle Ghislain Larochelle. Une information importante puisque, à l’achat, la mise de fonds requise est en général de 20 % ou plus.

DERNIERS CONSEILS

Une fois propriétaire, un particulier doit également savoir que s’il loue son chalet, il devra évidemment déclarer les revenus que celui-ci lui procure. Toutefois, explique Ghislain Larochelle, certains frais d’exploitation sont déductibles. En outre, un chalet loué pour des périodes de 31 jours ou moins doit être inscrit à la Corporation de l’industrie touristique du Québec. Au-delà de cette durée, il devient assujetti aux règles de la Régie du logement.

Enfin, dans les deux cas, le propriétaire ne doit surtout pas oublier d’adapter sa couverture d’assurance, car les contrats d’habitation excluent le plus souvent les activités professionnelles, dont la location.

La rédaction