Acheter une maison représente toujours un bon placement

Par La rédaction | 11 avril 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Le rêve d’accession à la propriété se porte bien au Canada, même si nombre de futurs acquéreurs hésitent et préfèrent retarder le moment de le faire, selon un sondage publié hier par la RBC.

L’Enquête annuelle RBC sur les tendances du marché résidentiel de 2017 montre ainsi que 82 % des Canadiens estiment que l’achat d’une maison est un bon investissement… mais pas tout de suite.

En effet, ils considèrent qu’être propriétaire est devenu très difficile en raison du prix moyen des maisons au pays, aujourd’hui supérieur à 500 000 dollars, d’après les données de l’Association canadienne de l’immeuble.

POURQUOI BEAUCOUP DE CANADIENS HÉSITENT-ILS?

Résultat : le pourcentage de Canadiens ayant l’intention d’en acheter une d’ici deux ans a diminué pour s’établir à 25 %, comparativement à 29 % l’an dernier. Les membres de la génération Y (de 18 à 34 ans) semblent toutefois plus optimistes que les autres groupes d’âge, puisque deux répondants sur cinq (39 %) affirment avoir l’intention d’acheter une maison d’ici deux ans malgré les défis financiers que cela représente.

Les trois principales raisons avancées par les sondés pour expliquer leurs hésitations à se lancer sont la conviction que les prix de l’immobilier résidentiel pourraient baisser (58 %), l’incertitude économique (51 %) et des inquiétudes quant à l’« abordabilité » des maisons (38 %).

Et la tendance ne semble pas près de s’inverser si l’on en croit les résultats du sondage, qui montre aussi que les prix des maisons et les frais de possession continuent d’augmenter et d’exercer une pression sur de nombreux propriétaires. Ainsi, les Canadiens sont moins nombreux à s’estimer aptes à surmonter une baisse possible du prix des maisons (65 % comparativement à 73 % en 2016) ou à absorber une hausse éventuelle des taux d’intérêt (57 %, contre 63 % l’an dernier). En outre, un répondant sur trois (36 %) admet qu’il serait inquiet si ses versements hypothécaires augmentaient de 10 % ou plus.

UN TIERS DES QUÉBÉCOIS S’ATTEND À UNE HAUSSE DES PRIX

Le sondage relève par ailleurs que 44 % des Canadiens croient que le prix des maisons augmentera au cours des 12 prochains mois, soit une hausse de 4 % par rapport à la même période l’an dernier. Toutefois, les attentes varient beaucoup d’une région à l’autre. Les résidents de la Colombie-Britannique et de l’Ontario jugent par exemple que leur marché est favorable aux vendeurs, la demande surpassant l’offre. Mais la comparaison s’arrête là, car pour la première fois depuis trois ans, les Britanno-Colombiens sont moins nombreux à croire que les prix augmenteront d’ici un an, « ce qui indique un changement de perception qui pourrait influer sur le marché », note la RBC.

Les résidents de toutes les autres provinces sont d’avis contraire, notamment au Québec, où plus du tiers (36 %) des personnes interrogées croient que le prix de l’immobilier résidentiel restera orienté à la hausse (+ 3 % par rapport à 2016).

Le sondage a été mené en ligne par Ipsos Reid du 13 au 25 janvier auprès de 2 073 personnes âgées de 18 ans ou plus. L’échantillon a été établi selon la méthode des quotas pondérés afin que sa composition reflète celle de la population canadienne.

Vendre ou ne pas vendre?

Selon un sondage de la Banque CIBC publié hier, de nombreux Canadiens sont confrontés à un choix difficile en raison de l’effervescence du marché de l’habitation au pays. En effet, si deux propriétaires sur cinq ayant l’intention de vendre sont enclins à le faire pour empocher un profit, les deux tiers (62 %) hésitent à passer à l’acte en raison du prix élevé de l’achat d’une autre propriété.

Globalement, 54 % des personnes interrogées s’attendent à ce que les prix des habitations continuent d’augmenter, tandis que 40 % pensent qu’ils vont au contraire fléchir au cours des cinq prochaines années.

LES BABY-BOOMERS VEULENT ACHETER PLUS PETIT

Au total, 73 % des sondés affirment qu’ils vendront « un jour » leur propriété, dont 25 % qui planifient la vendre d’ici à 2022. À noter que près de la moitié (48 %) de ces derniers craignent que les taxes gouvernementales et les changements de politique n’abaissent les prix des habitations, alors que 28 % croient que la location constitue une « meilleure option » compte tenu des prix actuels des maisons.

Le sondage révèle par ailleurs que plus des deux tiers (67 %) des baby-boomers (âgés de 55 ans et plus) prévoient vendre leurs propriétés dans un avenir rapproché. La principale raison qu’ils invoquent est qu’ils veulent en acheter une plus petite, qu’ils souhaitent acquérir une copropriété, ou encore déménager dans une maison de retraite (63 %).

La rédaction