Actions cycliques à prix attrayant

Par La rédaction | 17 mai 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les nouvelles économiques plus saines en provenance des États-Unis et la fin du resserrement de la politique monétaire en Chine incitent Michael O’Brien à lorgner du côté des actions cycliques.

En entrevue à Morningstar Canada, le vice-président chez Gestion de Placements TD explique qu’il a augmenté ses participations dans le secteur des produits de base. Il a un faible pour les actions du secteur de l’énergie et celles des aurifères.

« Les actions canadiennes de ressources naturelles ont pris une raclée et beaucoup de noms cycliques de haute qualité affichent des prix attrayants », dit Michael O’Brien. Dans le secteur de l’énergie, il privilégie les producteurs dans les sables bitumineux canadiens pour la longévité de leurs réserves dans une région politiquement stable. À son avis, le prix du pétrole devrait continuer à se négocier à 100 $US le baril, voire plus.

Il a récemment augmenté sa participation dans la firme Cenovus. Il aime cette compagnie parce que la majorité de sa croissance à venir provient de projets qui nécessitent un drainage par gravité au moyen de vapeur (DGMV), une technologie de récupération du pétrole. « Ces projets tendent à être de petite taille, sans dépassements de coûts importants comme cela arrive notamment aux plus grands projets miniers à Fort McMurray », fait remarquer l’expert. De plus, Cenovus exerce des activités de raffinage, ce qui lui permet « de capturer la valeur d’un baril de pétrole le long de la chaîne de production et de le rendre moins vulnérable aux différentielles des prix du pétrole canadien par rapport aux prix américains et européens. »

Suncor est un autre titre qu’il affectionne. L’entreprise a plusieurs projets de croissance en cours, notamment dans l’exploitation de sables bitumineux à Fort Hills avec deux partenaires, la multinationale française Total S.A. et Teck Resources.

Bien que les principales actions aurifères canadiennes aient été décevantes depuis quelque temps, Michael O’Brien considère qu’elles continuent à mériter une place dans un portefeuille de valeurs sûres canadiennes. « Elles sont actuellement mal aimées et peu coûteuses relativement à leurs évaluations historiques à prime », note-t-il.

Les actions aurifères fournissent une « certaine assurance en portefeuille », étant donné les incertitudes économiques dans les principaux pays développés et leurs politiques monétaires d’accommodation, qui pourraient résulter en une résurgence des pressions inflationnistes au fil du temps. « Cela permettrait à l’or de briller », pense-t-il.

Les deux plus grands avoirs aurifères de Michael O’Brien sont Goldcorp et Barrick Gold.

Pour ce qui est du tableau économique mondial, il signale que les États-Unis ont présenté de meilleurs statistiques sur l’emploi, que le marché de l’habitation a atteint enfin son creux et que les ventes d’automobiles s’améliorent.

Cependant, les marchés financiers mondiaux se concentreront de nouveau sur les problèmes structurels du double déficit des États-Unis après l’élection de novembre. « À Washington, la nouvelle administration ne se verra accorder qu’une courte période de grâce pour démontrer sa capacité et son engagement pour s’adresser à ces défis significatifs », prévient Michel O’Brien, qui a fait des études en sciences politiques.

La rédaction