Adieu les actions, bonjour les tableaux!

Par La rédaction | 5 août 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Vous déprimez en regardant les taux offerts pour des obligations ? Vous angoissez en suivant les hauts et les bas des marchés boursiers? Pourquoi ne pas vous rabattre sur… l’art?

En effet, le marché de l’art est robuste et s’est maintenu face à toutes les crises depuis 2000, rapporte Capital.fr. Globalement, le prix des œuvres échangées en ventes publiques a augmenté de 91 % en 16 ans, et de 43 % pour l’art contemporain, selon le spécialiste Artprice. C’est mieux que le S&P 500, lequel progressait de 40 % pendant cette période.

Toujours selon Artprice, qui se base sur des millions de transactions, le rendement d’une œuvre de 30 000 $ est en moyenne de 9 % par an, et peut grimper à 12 ou 15 % pour une œuvre de 145 000 $. Au-delà de ce montant, Artprice parle carrément de rendements pouvant devenir « délirants ».

UN MARCHÉ EN PLEIN ESSOR

Alléchant, certes. Et il ne s’agit plus à proprement parler d’un secret. En effet, le marché de l’art a explosé depuis 2000, le volume des transactions progressant de 1 200 %. Plusieurs données expliquent l’engouement envers ce marché et son fort rendement. D’abord, l’augmentation impressionnante du nombre de collectionneurs d’art, passés de quelque 500 000 dans l’après-guerre à plus de 70 millions aujourd’hui.

Autre vent à souffler dans les voiles du marché de l’art : le développement des musées. Entre 2000 et 2014, il est apparu plus de nouveaux musées que durant tous les 19e et 20e siècles. Pas moins de 700 musées de niveau international ouvrent leurs portes chaque année, dont 70 % en Chine. Or, ceux-ci ont besoin d’acquérir en moyenne entre 4000 et 5000 pièces avant d’entrer en fonction.

Non loin derrière, les résidents aisés de Londres et de New York, qui acquièrent des œuvres pour décorer salons, salles de réception et autres chambres à coucher, génèrent la moitié du marché de l’art mondial. Au point où Artprice conseille non seulement d’investir dans un artiste connu et reconnu dans ces deux villes, mais de privilégier les œuvres de petits formats ou de formats à l’italienne (horizontaux), plus adaptés à la taille des appartements new-yorkais ou londoniens.

CHOISIR AVEC DOIGTÉ

Parce que pour bien investir dans l’art, il ne suffit pas de choisir n’importe quelle œuvre au hasard. Comme avec les titres financiers, il faut filtrer un certain nombre d’informations avant de jeter son dévolu sur un tableau ou un dessin.

Un site (payant) comme Artprice permet, par exemple, de suivre la performance (financière, s’entend) d’un artiste et de la comparer à un autre, au marché de l’art dans son ensemble ou même aux indices boursiers. On peut alors repérer les artistes en forte progression, et éviter ceux dont le taux d’invendus dépassent 50 %. En moyenne, un artiste compte un peu plus de 30 % d’invendus.

Mieux vaut choisir un artiste coté, c’est-à-dire dont au moins une œuvre a déjà fait l’objet d’une vente publique. Thierry Erhmann, patron d’Artprice, prévient que la traçabilité de l’œuvre doit être parfaite, et attestée par la galerie ou l’expert qui représente l’artiste ou ses ayants droit. Car un autre marché très lucratif, mais qui peut coûter fort cher à un investisseur mal avisé, c’est le marché des faux tableaux…

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