Aidez vos clients à comprendre MRCC 2

Par Joanne De Laurentiis | 21 août 2014 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
5 minutes de lecture

On dit que le changement crée l’occasion. Et l’industrie canadienne des valeurs mobilières est au cœur de modifications significatives, qui marquent non seulement une nouvelle ère dans l’information à l’investisseur, mais donnent aussi aux conseillers l’occasion de renforcer leur relation avec leurs clients.

Les améliorations dans la façon dont l’information est présentée aux investisseurs, connues dans l’industrie sous le nom de MRCC 2, placent définitivement le Canada en avance par rapport au reste de la planète pour ce qui est de fournir de l’information claire et complète aux investisseurs.

Ces changements donnent aux conseillers l’occasion d’adopter un langage et des pratiques qui permettront aux Canadiens de mieux comprendre leurs investissements et retirer le maximum de leur relation avec leur conseiller.

Qu’est-ce que ça implique?

Pour les investisseurs, ces nouvelles règles veulent dire qu’ils vont entendre un langage plus clair et obtenir de l’information en temps plus opportun.

Pour les conseillers, cela veut dire revoir les processus de vente pour s’assurer qu’ils se plient aux nouvelles règles (par exemple, l’information avant les transactions) et déterminer quelles conséquences cela aura sur la façon de communiquer avec leurs clients.

Avec la première vague de changements liés à MRCC 2, en vigueur depuis juillet dernier, les conseillers doivent informer les investisseurs des coûts d’un investissement avant la transaction – une pratique que plusieurs avaient déjà adoptée – et commencer à les instruire à propos des indices de référence du rendement.

Mais les indices de référence et l’information avant les transactions ne sont que le premier pas. Dès juillet 2015, les investisseurs verront des changements à leurs relevés, avec le rapport sur les titres à leur nom et l’information sur le coût des positions.

À la fin de 2016, les relevés des investisseurs connaîtront d’autres transformations, alors que le rapport sur les frais et la rémunération et le rapport sur le rendement deviendront obligatoires.

Aller plus loin

Pour avoir du succès, l’industrie des fonds d’investissement doit pousser plus loin que simplement se plier aux règles.

Elle doit aller de pair avec l’esprit de MRCC 2 en encourageant tous les membres du secteur à adopter une approche conséquente, qui permettra aux consommateurs de comprendre facilement les coûts et le rendement de leurs investissements.

Qu’est-ce que cela implique pour un conseiller? Utilisons l’exemple des indices de référence. La règle décrète qu’un conseiller doive en donner une explication à ses clients.

S’y conformer exige seulement qu’une explication soit donnée. Mais les indices de référence ne font pas partie de l’expérience quotidienne de la majorité des investisseurs. Une explication complexe pourrait être mal comprise ou, pire, mal appliquée.

Suivre l’esprit de MRCC donne l’occasion de livrer une explication claire, qui utilise des concepts facilement compris par l’individu moyen, et qui est suivie d’une conversation qui aide l’investisseur à comprendre tant les bénéfices que les limites de l’utilisation des indices de référence pour évaluer un rendement.

L’Institut des fonds d’investissement du Canada offre des outils pour aider les conseillers avec ces conversations.

Prendre l’initiative

Se plier aux règles veut aussi dire devancer les exigences pour aider les investisseurs à se préparer aux changements qu’ils verront dans leurs relevés. La recherche montre que plusieurs investisseurs prennent le temps de réviser minutieusement leurs relevés, par exemple en traduisant en dollars les frais exprimés en pourcentage.

Les conseillers peuvent en profiter pour préparer et discuter des nouveaux éléments, comme le coût des positions, avec leurs clients et expliquer comment cela est lié à leur compte.

L’efficacité de MRCC 2 sera évaluée et on pourra établir s’il est possible d’améliorer les comportements et décisions de l’investisseur. Il est important, pour l’industrie et nos clients, que ces initiatives soient implantées efficacement.

En s’y mettant tôt et sans détours, les investisseurs gagneront une compréhension plus élevée des services de leur conseiller et une meilleure appréciation de la valeur qu’ils ajoutent à long terme.

Joanne De Laurentiis est présidente et chef de la direction de l’Institut des fonds d’investissement du Canada. Elle est une experte en gestion et conseil d’organisations œuvrant en services financiers. Elle a travaillé en position de leadership pour plusieurs organisations, notamment Credit Union Central of Canada, Mondex Canada et l’Association Interac. Elle siège actuellement au conseil d’administration du Southdown Institute, un centre de traitement sans but lucratif, et au Conseil de presse de l’Ontario.

Ce texte a d’abord été publié sur Advisor.ca. Traduction et adaptation par Christine Bouthillier.

À lire aussi :

Joanne De Laurentiis