Alors que la Fed hausse son taux directeur…

Par La rédaction | 15 juin 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La Réserve fédérale des États-Unis a annoncé hier une hausse de son taux d’intérêt directeur pour la troisième fois en six mois, rapporte La Presse Canadienne.

Cette augmentation d’un quart de point de pourcentage, preuve d’une confiance retrouvée de l’institution dans l’économie nationale, fait en sorte que le taux directeur de la Fed oscillera désormais dans une fourchette de 1 % à 1,25 %.

« Cela signifie qu’il pourrait coûter plus cher aux consommateurs et aux entreprises d’emprunter », alors qu’au cours des dernières années, les taux d’intérêt ont stagné à des niveaux historiquement bas, rappelle l’agence de presse.

La banque centrale américaine a procédé à ce resserrement monétaire en dépit du ralentissement économique enregistré au début de l’année. Selon plusieurs analystes, il devrait cependant être temporaire. La Fed prévoit procéder à une autre hausse de son taux directeur, mais n’a pas encore fourni d’échéancier à cet effet.

L’inflation demeure toutefois problématique, puisqu’elle se trouve sous la cible de 2 % fixée par l’institution. Certaines données récentes suggèrent même que la hausse des prix pourrait ralentir davantage. Cependant, les représentants de la Fed disent s’attendre à ce qu’elle reprenne de la vigueur lorsque la croissance économique s’accélérera.

VERS UNE HAUSSE AU CANADA?

En début de semaine, la Banque du Canada (BdC) a également laissé entendre qu’elle pourrait prochainement procéder à une hausse de son taux d’intérêt directeur. Son gouverneur, Stephen Poloz, a en effet indiqué mardi que le raffermissement de l’économie canadienne permettait d’envisager un tel scénario, rapporte le Financial Post.

Dans un discours prononcé la veille, la première sous-gouverneure de la banque centrale a elle aussi déclaré que le conseil de direction était en train d’évaluer si le soutien apporté par de faibles taux demeurait encore nécessaire. Carolyn Wilkins a affirmé que l’économie avait enregistré des gains généralisés, et qu’une telle croissance n’avait pas été observée depuis le choc des prix du pétrole brut, il y a près de trois ans, selon La Presse Canadienne.

Rappelons que la BdC a réduit son taux directeur à deux reprises en 2015 pour le porter au très faible niveau de 0,5 %. Elle espérait ainsi soutenir l’économie, qui commençait à éprouver des difficultés en raison du plongeon des cours de l’or noir. « Des analystes jugent que ce genre de commentaires suggère que la banque centrale commence à se demander quand, et non si, elle pourrait annoncer sa première hausse de taux d’intérêt en près de sept ans », conclut La Presse Canadienne.

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