Année prometteuse pour les obligations de sociétés

Par Patrick O’Toole | 27 janvier 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Piles de pièces d'or éclairées par un rayon de lumière.
Photo : Just_Super / iStock

Les titres corporatifs vont à nouveau surperformer en 2021 par rapport à la dette gouvernementale, entrevoit Patrick O’Toole, vice-président, revenu fixe mondial, Gestion d’actifs CIBC.

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« 2020 a finalement été une excellente année pour les obligations de sociétés, après leur premier trimestre désastreux à cause de la pandémie. Cela s’explique bien sûr par les mesures de relance prises par la Fed à la fin mars, dont la reprise de sa stratégie d’apaisement quantitatif et son programme de rachat d’obligations de sociétés. La Banque du Canada a annoncé un tel programme à son tour quelques semaines plus tard, mais elle n’y a finalement pas eu beaucoup recours parce que celui de la Fed avait déjà fait son effet de catalyseur dans le marché », rappelle Patrick O’Toole.

Au bout du compte, les écarts de crédit des obligations de société se sont resserrés de 90 % par rapport au premier trimestre, qui n’était plus à ce point qu’un mauvais souvenir. L’expert croit que ces titres vont continuer de bien performer en 2021 en raison de l’optimisme croissant envers la croissance du PIB. Les consommateurs ont épargné de l’argent, notamment grâce aux programmes de soutien financier des gouvernements, et ils n’attendent plus qu’à le dépenser dès qu’ils le pourront.

« Quand la consommation va pleinement revenir, l’économie ira beaucoup mieux que ce qu’indique le consensus, et ce sera une très bonne année pour le PIB. C’est généralement un point positif pour les émetteurs d’obligations de société car s’ils gagnent de l’argent plus facilement, ils peuvent refinancer leur dette », dit Patrick O’Toole.

Il dit cependant se retenir pour le moment, car il reste un fort potentiel de volatilité dans le marché. La pandémie et ses mesures de distanciation sociale ragent toujours, et l’écart de rendement des obligations de sociétés s’élargit en ce début d’année. Pour trouver les bonnes occasions parmi elles, il va falloir chercher davantage qu’en 2020 selon lui.

« Du point de vue de la maturité, dans un contexte où les obligations gouvernementales sont appelées à peu évoluer, les obligations de sociétés de sept à vingt ans devraient offrir les meilleurs rendements [dans la catégorie investissement]. Côté secteurs, nous aimons bien les banques, les télécommunications, l’automobile et certains détaillants, mais pas les services d’utilité publique, ni les infrastructures, ni le pétrole et le gaz naturel », dit Patrick O’Toole.

« Pour ce qui est du haut rendement, nous sommes prudents face à des écarts d’environ 370 points de base avec les bons du Trésor en ce début 2021. Mais nous aimons bien les industries de base, les technologies, les soins de santé dans cette catégorie », conclut-il.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Homme d'affaires dans un champ de blé, levant les bras vers le ciel.

Patrick O’Toole

Entré au service de Gestion d’actifs CIBC en mai 2004, Patrick est membre de l’équipe des placements à revenu fixe à l’échelle mondiale oeuvrant à l’intérieur de la plate-forme de gestion de placements de la société.