Assurance : hausse des prestations aux Canadiens

Par La rédaction | 27 septembre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’industrie de l’assurance a versé 88 G$ l’an dernier aux Canadiens, ce qui représente une hausse de 4,6 % par rapport à 2015, et plus de 90 % l’ont été du vivant de l’assuré, selon l’Association canadienne des compagnies d’assurances de personnes (ACCAP).

Dans l’édition 2017 de son rapport d’activités, l’ACCAP rappelle notamment que le secteur couvre plus de 28 millions de particuliers d’un océan à l’autre, tandis qu’il emploie près de 155 000 personnes, soit 57 400 salariés à plein temps et 97 400 agents/conseillers (+5 000 comparé à 2015).

On y apprend aussi que la protection moyenne des ménages assurés était de 404 000 $ l’an dernier (contre 388 000 $ en 2015), soit environ cinq fois leur revenu moyen.

UNE INDUSTRIE BIEN CAPITALISÉE

Au total, le pays compte aujourd’hui 153 assureurs de personnes offrant des produits d’assurance vie, d’assurance maladie et d’épargne-retraite, dont 91 fournisseurs d’assurance vie et de rentes et 132 fournisseurs d’assurance maladie. Outre la hausse de 4,6 % des prestations versées aux particuliers, le rapport indique que le revenu-primes a également progressé, pour s’établir à 106 G$. De son côté, l’actif total au Canada a atteint plus de 810 G$, dont 40 G$ correspondent à des placements dans les infrastructures.

L’essor des opérations à l’étranger des assureurs canadiens s’est lui aussi poursuivi et le revenu-primes s’y rapportant a fait un bond de 27,9 %, pour se chiffrer à 86 G$, « en raison de la forte croissance hors Amérique du Nord », explique l’ACCAP. Au total, les assureurs vie canadiens sont présents dans plus de 20 pays et trois d’entre eux se classent même parmi les 15 plus grands au monde, souligne-t-elle. Enfin, il s’agit d’une industrie bien capitalisée, puisque le ratio de capital moyen s’y élève à 233 %, dépassant ainsi largement la cible réglementaire de 150 %.

En ce qui concerne les plaintes des consommateurs, l’ACCAP indique que ceux-ci « règlent généralement leurs plaintes directement avec leur assureur », même s’« il arrive parfois qu’intervienne l’Ombudsman des assurances de personnes » (OAP), le mécanisme tiers de règlement des différends dans le secteur. L’OAP, qui fournit des services gratuits de règlement des différends, a ainsi traité quelque 2 100 cas l’an dernier, comparativement à 2 400 en 2015.

L’UN DES PRINCIPAUX INVESTISSEURS AU PAYS

Le rapport se penche par ailleurs sur la contribution du secteur à l’économie nationale, insistant sur le fait qu’il figure parmi les principaux investisseurs à long terme au pays, notamment dans les infrastructures.

En raison de « leur forte présence en tant que fournisseurs réguliers de capital à long terme aux entreprises et aux gouvernements », les assureurs de personnes jouent aussi « un important rôle stabilisateur sur le marché des capitaux, même dans une conjoncture difficile », estime l’ACCAP dans le rapport. « Le caractère résilient des activités de l’industrie, un bilan prudent et le solide ratio de capital réglementaire qu’elle maintient atténuent le risque d’insolvabilité », ajoute l’association, qui précise que les « rares cas d’insolvabilité survenus par le passé n’ont rien coûté aux contribuables. »

L’an dernier, l’apport du secteur à l’économie nationale s’est notamment traduit : par le versement aux Canadiens de près de 1,7 G$ par semaine en prestations, « ce qui a contribué à alléger le coût des programmes d’aide gouvernementaux »; par « des investissements majeurs représentant près de 10 % de l’ensemble des actifs financiers du pays »; par une contribution fiscale s’élevant à 7,3 G$, soit le double de la contribution de l’industrie au produit intérieur brut canadien; et par une main-d’œuvre totale de 154 800 personnes.

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