Assurance vie : ne jamais négliger la conformité

Par Alizée Calza | 4 juin 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Lorsqu’il est question de l’émission et de la tarification d’une police d’assurance vie, la conformité revêt une importance capitale, soutient Alain Plante, directeur des ventes pour Plan de protection du Canada, un fournisseur d’assurance vie à émission simplifiée sans exigence médicale.

« Il faut s’assurer que votre client reçoit l’argent s’il est dans le trouble », a-t-il insisté lors de la Journée mondiale de la santé financière du CDPSF.

Pour l’émission simplifiée d’assurance que propose le Plan de protection du Canada, la tarification est établie simplement grâce aux questions posées, alors que les produits traditionnels demandent une tarification complète où l’ensemble du style de vie du client est pris en compte. On procède également à une évaluation de l’espérance de vie du client en s’appuyant notamment sur le rapport médical. Dans le cas d’une police à émission simplifiée, il est donc d’autant plus important de s’assurer que les clients ont répondu correctement aux questions et qu’il ont bien compris le produit qu’ils ont souscrit.

Une autre différence entre ces deux produits est que la tarification simplifiée, ou non médicale, va toujours mener à une offre de couverture d’assurance, contrairement à la tarification traditionnelle, rappelle Alain Plante.

Par exemple, à Plan de protection du Canada, « quand on parle d’acceptation garantie, ça inclut les gens qui ont une espérance de vie de six mois à deux ans. Ils sont refusés partout, mais nous on sait que dans les statistiques il y a beaucoup de ces gens-là qui vont la dépasser. Les taux sont simplement établis en conséquence. Le maximum de couverture est de 25 000 $, différé 2 ans. »

« SIMPLE NE VEUT PAS DIRE SIMPLISTE »

La proposition est facile à compléter, selon le conférencier. Le client doit répondre à une série de questions réparties en six catégories, et tant qu’il répond « non » à ces questions, la prime diminue et le montant disponible augmente.

Mais « simple ne veut pas dire simpliste », souligne Alain Plante. Pour s’assurer que le client soit payé dans un délai raisonnable en cas de problème, il est important de faire quelques vérifications et de s’assurer que tout a été fait dans les règles.

Plan de protection du Canada fait donc toujours une vérification au Bureau d’information médical (MIB) pour connaître plus en profondeur l’état de santé de son client.

Par exemple, un client qui a moins de 54 ans et qui a fait un infarctus du myocarde il y a plus de trois ans peut répondre non à toutes les questions. Plan de protection du Canada ne peut pas savoir qu’il a fait un infarctus sans la vérification auprès du MIB.

Cette vérification va lui apprendre que le client a été refusé par une autre compagnie, et alors Plan de protection du Canada n’a plus qu’à faire un appel de vérification pour permettre au client d’expliquer la situation et pour s’assurer qu’il ne s’est pas trompé dans son questionnaire.

Cette vérification offre également l’avantage de gagner du temps lorsque viendra le moment de faire une réclamation. Il n’y aura pas besoin de faire de vérification, car celle-ci aura déjà été faite.

IMPORTANCE DE LA CONFORMITÉ

Alain Plante souligne l’importance de la conformité. Pour chaque dossier, il y a une double obligation. Déjà, il faut rappeler au client qu’il doit donner toutes les informations pour s’assurer qu’il n’y aura pas de problème en cas de réclamation. La compagnie doit de son côté s’informer et aller chercher toutes les informations pertinentes pour s’engager en toute connaissance de cause.

Il est important également que le conseiller respecte ses devoirs fiduciaires et qu’il n’induise pas le client en erreur. « Qu’est-ce qui est le pire? Perdre une vente car un client ne veut pas accepter une des conditions, ou perdre son permis? » souligne le conférencier.

Pour éviter tout problème lors de la réclamation ou éviter d’éventuelles plaintes, le conférencier a offert quatre conseils :

  • Trouver la meilleure solution d’assurance pour le client et s’assurer qu’il en comprenne bien tous les aspects;
  • Ne pas oublier de faire un appel de vérification si un code apparaît lors de la vérification MIB;
  • Ne pas oublier d’envoyer de préavis de remplacement lors du renouvellement de l’assurance;
  • S’assurer que les propositions sont correctement complétées.

Si certains points sont imprécis, Alain Plante rappelle qu’il est facile de contacter un tarificateur pour avoir des informations. Il souligne cependant qu’il est important de lui demander une réponse écrite pour pouvoir se protéger en cas de problème.

Alizée Calza Alizee Calza

Alizée Calza

Alizée Calza est rédactrice en chef adjointe pour Conseiller.ca et pour Finance et Investissement.