Aubaines sur le marché des changes

21 novembre 2019 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Billets de banque de plusieurs pays.
Photo : manonthemoon / 123RF

Plusieurs devises s’échangent à rabais face à la force du dollar, et pas seulement dans les pays émergents, note Richard Lawrence, premier vice-président, titres à revenu fixe, Brandywine Global (Philadelphie).

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La guerre commerciale sino-américaine a fait pression sur beaucoup de devises, à l’exception du dollar américain, du yen japonais et du franc suisse, note l’expert.

« À mesure que les tensions se prolongent, le volet industriel de l’économie mondiale s’affaiblit, comme l’indiquent l’indice des directeurs d’achats, les nouvelles commandes et les exportations. Les exportations manufacturières, et les exportations, ont connu une mini-récession. En fait, ce sont les consommateurs qui continuent de soutenir l’économie mondiale, ainsi que les efforts d’accommodation des banques centrales : 27 d’entre elles ont réduit leurs taux dans les six derniers mois », observe Richard Lawrence.

Ce contexte a rendu certaines devises attrayantes, même s’il vaut mieux attendre d’avoir la certitude que la guerre commerciale soit résolue avant d’y placer ses pions, prévient-il.

Parmi les devises actuellement sous-évaluées selon ses méthodes d’évaluation internes, Richard Lawrence cite le won coréen, à 30 % de rabais selon lui ; les couronnes suédoise et norvégienne, de 20 à 25 % ; et la livre sterling, à 23 % en raison du spectre du Brexit.

« Les aubaines du marché des changes ne se limitent pas aux marchés émergents : c’est un phénomène mondial, dû en grande partie à la force du dollar américain. Mais nous croyons que celui-ci va s’affaiblir. À la suite de la volte-face de la réserve fédérale, qui a commencé à réduire ses taux cette année, l’écart de croissance entre les États-Unis et le reste du monde va se refermer. C’est là que nous pourrons tirer profit des devises actuellement sous-évaluées. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.