Avoir des problèmes financiers n’est pas honteux

Par La rédaction | 26 octobre 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les Canadiens ont de la difficulté à parler de leurs problèmes financiers en raison de l’embarras qu’ils éprouvent. Les conseillers devraient cependant pouvoir les aider à sortir du cycle de la stigmatisation.

Selon les résultats de cette étude de Manuvie, réalisée en partenariat avec Homewood Santé Inc., 93 % des conseillers sont d’avis que les problèmes financiers ont une incidence sur le travail et la productivité. Les freins émotionnels ont en effet souvent un impact négatif sur la santé des Canadiens.

L’étude indique que ces sentiments peuvent mener à un cycle continu de problèmes de santé mentale et physique, ayant des répercussions à la fois sur la qualité de vie et la productivité au travail. Les conseillers ont également mentionné que de nombreux Canadiens sont incapables de parler de leurs propres problèmes financiers en raison de leur caractère intime. L’un des conseillers a même déclaré : « C’est un sujet très personnel, parfois même plus personnel que le sexe. Lorsque je demande à des clients s’ils veulent parler d’argent, ils ne sont pas très ouverts. »

Et pourtant, seul un conseiller sur trois constate que les individus font le lien entre leur situation financière et leurs autres problèmes.

METTRE FIN À LA STIGMATISATION

« La stigmatisation, la honte et l’embarras d’être en mauvaise santé financière empêchent souvent les personnes de prendre des mesures pour faire face à ces problèmes et les surmonter, affirme Richard Payette, président et chef de la direction de Manuvie Québec. C’est seulement une fois qu’une personne est à l’aise de discuter de ses propres problèmes financiers qu’elle peut commencer à prendre des mesures pour les régler ».

M. Payette ajoute que l’industrie de la finance peut contribuer à mettre fin à la stigmatisation en encourageant les personnes aux prises avec des problèmes financiers à en parler plus ouvertement et à profiter des outils gratuits mis à leur disposition et dont le but est de les aider à remédier à leur situation financière.

Pour cela, les conseillers devraient rappeler à leurs clients qu’ils ne sont pas seuls puisque quatre Canadiens sur dix sont mal en point sur le plan financier. Ils devraient également leur signifier que ce n’est pas grave et que cela ne veut pas dire qu’ils aient échoué. Enfin, que cette situation n’est pas irrémédiable, et que bien conseillés, ils peuvent toujours rebondir.

L’étude a été menée entre avril 2016 et juillet 2017 et a été réalisée en trois étapes, commençant par des entrevues qualitatives avec neuf conseillers du programme d’aide aux employés et aux membres de leur famille (PAEF). Cette étape a été suivie d’un sondage quantitatif mené auprès de 223 conseillers du PAEF. La dernière étape a consisté à réaliser cinq entrevues qualitatives clés avec des conseillers du PAEF.

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