Bonne performance des gestionnaires actifs au 2e trimestre

Par Ronald McKenzie | 10 août 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Plus des deux tiers (69 %) des gestionnaires de titres à grande capitalisation ont surclassé l’indice composé S&P/TSX au 2e trimestre, signale Investissements Russell dans son plus récent rapport sur la gestion active aux pays.

Le rendement moyen obtenu par les gestionnaires s’est chiffré à – 4,9 % au cours de la période, alors que le S&P/TSX a enregistré – 5,7 %.

Tous les styles de gestion ont inscrit une surperformance, particulièrement ceux orientés sur les dividendes. Les gestionnaires qui préconisent cette approche ont distancé tous les autres, 83 % d’entre eux surclassant le S&P/TSX. Le rendement moyen s’est établi à – 3,3 %, dépassant de 2,3 % l’indice.

Comment ont-ils réussi ce tour de force? En étant sous-exposés aux secteurs de l’énergie, des matériaux et des aurifères, et ayant surpondéré les titres financiers, des télécommunications et de la consommation discrétionnaire, lesquels ont tous surclassé le S&P/TSX au cours du trimestre. Dans l’ensemble, les gestionnaires orientés sur les dividendes étaient « positionnés de façon positive dans huit secteurs sur dix ». Le contexte favorable aux valeurs refuge et aux titres moins cycliques a donc joué en leur faveur, explique Russell.

Plus spécifiquement, les gestionnaires axés sur les dividendes ont profité de la bonne tenue boursière de BCE (+ 6 % au cours du 2e trimestre). Russell note que 88 % des gestionnaires axés sur les dividendes détiennent des actions de BCE, alors que seulement 40 % et 31 % de leurs homologues axés sur la valeur et sur la croissance ont le titre en portefeuille. Les gestionnaires axés sur les dividendes ont également tiré parti de leurs faibles positions dans Canadian Natural Resources et Suncor, alors que les gestionnaires « valeur » et « croissance » en comptaient 17,1 % et 9,3 %, respectivement, dans leurs portefeuilles.

Le style croissance demeure en disgrâce

De tous les gestionnaires actifs, ceux qui adoptent le style croissance ont été les plus malmenés. Leur rendement moyen a été de – 5,2 % au cours du 2e trimestre. Ce n’est pas reluisant, mais c’est tout de même mieux que le – 5,7 % du S&P/TSX.

Ils ont été affectés par leur surpondération à l’énergie et, accessoirement, par leur trop faible sous-exposition aux matériaux. Ils détenaient également une participation plus importante dans la Banque Royale, le titre ayant été le pire contributeur à l’indice composé S&P/TSX avec un repli de 8,9 %. Plus de 80 % des gestionnaires axés sur la croissance détenaient le titre, alors que seulement 73 % des gestionnaires axés sur la valeur le possédaient et l’avaient sous-pondéré en moyenne.

« Le style de gestion orienté sur la croissance demeure en disgrâce », a commenté Russell, qui ajoute que cela « changera probablement ». Les styles se démarquent en fonction de cycles qui peuvent durer aussi longtemps que trois ou quatre ans. Au cours des 10 dernières années, les rendements moyens des gestionnaires axés sur la croissance et sur la valeur n’ont divergé que de 10 points de base en moyenne, un écart jugé « non substantiel ».

3e trimestre positif jusqu’ici

Russell croit que le contexte favorable aux gestionnaires actifs pourrait se prolonger au 3e trimestre, même si seulement 4 secteurs sur 10 surclassent l’indice.

De plus, les gestionnaires actifs pourraient être pénalisés par leur sous-exposition au secteur de l’énergie, lequel affiche pour l’instant le meilleur rendement. En revanche, leur surexposition aux secteurs surpassant l’indice (télécommunications, produits industriels et consommation de base) joue en leur faveur, tout comme leur sous-pondération des secteurs les moins performants, à savoir : finance, matériaux, soins de santé et services publics.

Dans l’ensemble, les gestionnaires de titres à grande capitalisation sont bien positionnés dans 7 secteurs sur 10.

Ronald McKenzie