Bonnes perspectives pour les actions américaines

Par Fabrice Tremblay | 13 janvier 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

Le marché boursier américain devrait être positif pour les placements des clients en 2012. C’est l’une des prévisions qu’ont faites les spécialistes du gestionnaire AGF lors d’une conférence web intitulée « Perspectives 2012 des marchés ». En 2011, les compagnies américaines ont continué à tirer leur épingle du jeu, malgré une reprise lente de l’économie.

« Les profits des sociétés atteignent des records, alors que l’économie américaine progresse lentement », dit Tony Genua, vice-président principal, et spécialiste des actions américaines, chez AGF. Cette apparente contradiction s’explique par la solidité de plusieurs compagnies aux États-Unis. « D’une part, les marges bénéficiaires ont augmenté. D’autre part, cela montre la compétitivité de ces entreprises : elles offrent des produits dont les gens ont besoin, peu importe les conditions économiques », ajoute -t-il.

« Aux États-Unis, nous avons vu une accélération de la croissance économique en 2011, et je m’attends à ce qu’elle se poursuive. Le marché boursier américain sera soutenu par des profits croissants et des gains records des sociétés », soutient M. Genua. Les importantes liquidités dont disposent les entreprises, à l’exception du secteur bancaire, permettent des actions favorables pour les investisseurs. Cela inclut des programmes de rachat d’actions et le versement de dividendes plus importants.

Défis pour l’économie mondiale Même si la volatilité des marchés sera moins grande qu’en 2011, elle demeurera présente. Au cours du deuxième semestre de 2011, la volatilité observée sur les marchés était la plus grande en plus de soixante ans, rappellent les spécialistes d’AGF. Plusieurs défis demeurent pour l’économie mondiale. « Il est peu probable que nous assistions à un règlement de la situation en Europe en 2012. Mais nous devrions voir une mise en application de mesures importantes, et le marché devrait connaître un certain répit », estime Tony Genua.

Sortie du secteur des obligations d’État Les gestionnaires d’AGF estiment que les titres à revenu fixe étaient le secteur dans lequel il fallait être présent en 2011. Cependant, des préoccupations qui existaient en 2011 persistent, notamment la crise des dettes souveraines en Europe. « Il est peu probable que les obligations d’État donnent des rendements aussi bons qu’en 2011, affirme David Stonehouse, directeur, Titres à revenu fixe, et gestionnaire de portefeuille chez AGF. Au cours de 2012, nous nous attendons à ce que les investisseurs commencent à favoriser les actions un peu plus », ajoute-t-il.

Les obligations de sociétés pourraient par contre continuer à offrir de belles occasions. La différence entre les rendements de ces obligations et ceux des obligations d’État restera importante. M. Stonehouse souligne par ailleurs que, pour les titres d’emprunt de premier et second rangs, les taux de défaillance demeurent « négligeables », rendant ces produits relativement sûrs.

Fabrice Tremblay