Bourse de Toronto : le cru 2017 s’annonce incertain

Par La rédaction | 6 Décembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Les investisseurs qui veulent obtenir un peu de rendement l’an prochain à la Bourse de Toronto devront prendre des risques, avertit La Presse.

Le quotidien montréalais résume les prévisions du service de recherche de BMO Marchés des capitaux pour 2017 ainsi : « Plus d’actions de sociétés pétrolières et de grandes industrielles pour la croissance, davantage de banques pour la stabilité et des titres de mines et métaux pour la spéculation. »

Si l’on en croit La Presse, l’exceptionnelle performance du marché boursier canadien enregistrée cette année ne durera pas et celui-ci « retournera à la traîne du marché américain l’an prochain », notamment en raison d’un afflux de capitaux aux États-Unis à la suite de la déréglementation et des incitatifs fiscaux annoncés par le futur président Donald Trump.

DES GAINS DE 10 %… OU DES PERTES DE 13 %

Dans le meilleur des scénarios de la BMO, les investisseurs à la Bourse de Toronto peuvent espérer réaliser des gains d’environ 10 %, poursuit le journal, « même si le statu quo paraît le plus vraisemblable ». Mais attention, car dans le pire des cas, leurs pertes pourraient dépasser la barre des 13 %.

Dans ce contexte tendu, une bonne répartition sectorielle sera plus que jamais de mise, estime BMO, qui prévoit que le secteur le plus sujet aux « flux et reflux » de capitaux en 2017 sera celui de l’énergie, alors que le secteur des mines et métaux devrait profiter de la relance prévue dans le domaine de l’immobilier résidentiel, ainsi que des projets d’infrastructure du gouvernement fédéral.

La recommandation de BMO pour 2017? Miser sur les petits titres pour tonifier un peu son portefeuille, « tandis que les grosses capitalisations assureront sa consistance et le rendement en dividendes », écrit La Presse.

VERS UN RETOUR DES BÉNÉFICES EN 2017?

De son côté, Valeurs Mobilières TD indique qu’« après une période de bénéfices stables ou à la baisse en Bourse, des signes encourageants montrent que les bénéfices reviendront au stade de croissance en 2017 ». Et elle prévoit que le bénéfice d’exploitation des indices composés S&P 500 et TSX augmenteront respectivement de 18 % et 13 % de 2016 à 2017, ce qui, si cela se confirme, donnera des ratios cours-bénéfices à 16,5 et à 16,3.

Le rendement des bénéfices à terme sur les marchés canadien et américain est légèrement supérieur à 6 %, précise la TD. Dans la mesure où les obligations fédérales de 10 ans paient 1,59 % au Canada et 2,38 % aux États-Unis, les actions nord-américaines « représentent une opportunité d’investissement attrayante aux prix actuels ». L’institution financière dit par ailleurs s’attendre à ce qu’elles « fournissent un taux de rendement plus élevé que les obligations gouvernementales, en 2017 et au-delà ».

La TD note enfin que le taux de prêt à un jour fixé par la Réserve fédérale devrait augmenter à un rythme modéré. « Le rendement réel des obligations gouvernementales reste à un niveau extrêmement bas, voire négatif. À ce niveau, les principaux bénéfices des titres à revenu fixe par rapport aux actions sont la diminution de la volatilité et l’assurance en cas de catastrophe », indique la firme.

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