Bourse : perspectives favorables en 2013

Par La rédaction | 29 novembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Michèle Robitaille estime que la prudence est de mise avec les marchés boursiers d’ici la fin de l’année. En revanche, les perspectives pour 2013 s’annoncent plus favorables.

En entrevue à Morningstar Canada, la directrice générale et spécialiste des actions à revenu auprès de Guardian Capital met en lumière deux principaux facteurs qui justifient son optimisme :

– L’économie américaine devrait s’améliorer encore davantage en 2013. Les récentes données économiques sont plus positives, avec des signes de stabilisation des marchés de l’habitation et de l’emploi.

– La Chine, qui a subi un ralentissement après des années de croissance exceptionnellement rapide de son PIB, devrait réussir à « atterrir en douceur », et sa croissance économique devrait commencer à accélérer de nouveau.

De son côté, l’Europe a fait des progrès en direction d’une union fiscale, de sorte que le risque d’une sortie en débandade de la zone euro ou d’une grande perturbation du crédit a diminué. L’ennui, c’est que le Vieux Continent, qui représente quelque 15 % du PIB mondial, est en récession.

Compte tenu de ce contexte, Michèle Robitaille investit dans des entreprises qui ont des positions dominantes sur le marché et peuvent générer des flux de trésorerie élevés pour soutenir des dividendes stables et en croissance dans le temps. Pour être sélectionnée, une société ou une fiducie doit afficher un bilan solide et un ratio de dividendes ou de distributions peu élevé. Elle doit aussi se négocier à une évaluation raisonnable.

L’un des fonds qu’elle dirige, BMO Guardian de revenu mensuel, a 38 % d’investis dans le secteur des services financiers. Cela comprend des fiducies de placement immobilier (17 % du portefeuille). La deuxième plus grosse pondération sectorielle est l’énergie (30 %), représentée à 18 % par les sociétés productrices d’énergie, et à 12 % par les sociétés d’infrastructure énergétique.

Pour ce qui est des services financiers, la spécialiste attire notre attention sur trois titres bancaires classiques : la Banque Scotia (dont les importantes activités internationales devraient compenser le ralentissement au pays), la Banque Toronto-Dominion (qui dispose d’un service à la clientèle de pointe et dont la présence est croissante aux États-Unis) et la Banque Royale du Canada (numéro un bancaire au Canada et dont les opérations sur les marchés internationaux occupent une place solide et croissante).

Michèle Robitaille s’intéresse également aux compagnies d’assurance. La Financière Manuvie, dit-elle, présente un profil risque/rendement qui « s’est considérablement amélioré ». L’action de Manuvie se négocie juste au-dessous de sa valeur comptable. La société a réduit ses dividendes de moitié en août 2009. « Le résultat est qu’elle peut facilement faire durer ses dividendes », signale Michèle Robitaille.

La gestionnaire a aussi un faible pour Intact Corporation financière. Plus importante société d’assurances multirisques au Canada, Intact « réussit bien à faire croître ses bénéfices, et elle augmente ses dividendes chaque année depuis son premier appel public à l’épargne à la fin de 2004 ». Bien que l’action ait progressé rapidement ces dernières semaines, « ses perspectives à long terme sont positives ».

Dans le secteur de l’énergie, Michèle Robitaille a gonflé ses participations dans AltaGas et dans l’exploitant des sables bitumineux Cenovus Energy. « Nous avons profité des ressacs dans l’action [de Cenovus], qui d’après nous offre une bonne valeur, pour étoffer notre position pendant toute l’année », souligne-t-elle.

Enfin, elle s’est départie des actions de CML Healthcare, spécialisée dans les diagnostics médicaux. En effet, Michèle Robitaille craignait que le dividende de CML ne soit pas durable.

La rédaction