Buffett débarque sur le marché canadien de l’assurance

Par La rédaction | 6 février 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Warren Buffett attends the premiere of « Wall Street: Money Never Sleeps » at the Ziegfeld Theatre on September 20, 2010 in New York City. *** Local Caption ***

Berkshire Hathaway Specialty Insurance, qui fait partie de l’empire de Warren Buffett, a confirmé son arrivée prochaine dans le marché canadien de l’assurance commerciale. Secteur visé : les couvertures moyennes de 25 M$ et les catégories de plus de 100 M$. Le siège social de Toronto est déjà ouvert et les activités officielles devraient débuter sous peu. Quels sont les impacts à prévoir pour le marché?

L’annonce, faite par cette filiale de Berkshire Hathaway créée il y a moins de trois mois, s’inscrit dans le lancement d’activités similaires aux États-Unis, à Hong Kong et à Singapour.

« Nos efforts dans le marché canadien font partie de notre projet d’expansion mondial. Nous croyons que le marché canadien est fantastique », a déclaré David Bresnahan, vice-président de Berkshire Hathaway, dans une entrevue accordée au Toronto Star.

Des propos qu’a mis en perspective Pete Karageorgos, directeur d’Insurance Business Canada. Ce dernier a rappelé que Buffett devra tenir compte des différences existant entre les marchés canadien et américain, notamment en matière de surveillance réglementaire. « Si la firme Berkshire Hathaway n’a pas fait ses devoirs, elle pourrait bien finir comme Target », peut-on dans l’article publié sur le site de Insurance Business.

Target a récemment annoncé la fermeture de ses magasins et son retrait du marché canadien au terme de deux années d’activité.

« Le marché canadien de l’assurance est déjà très, très compétitif, particulièrement dans le secteur de l’assurance des biens d’entreprise, a déclaré M. Karageorgos. Le marché américain compte un ou deux joueurs qui détiennent 20 % ou 30 % du marché dans chaque état, ce qui n’est le pas cas ici, où le marché est beaucoup plus fragmenté. »

Sur les réseaux sociaux et les forums spécialisés, l’annonce a suscité plusieurs réactions. Saluée pour son apport à la saine concurrence du marché, elle a aussi été signalée pour les transferts de fonds qu’elle suscitera vers les États-Unis.

Pas de hausse de taux de la « Fed » en 2015

Contrairement aux banques canadiennes qui s’accordent à dire que le taux directeur devrait subir une nouvelle baisse en 2015, la Réserve fédérale américaine, elle, ne devrait pas suivre notre exemple. Du moins, c’est ce que pense Warren Buffett.

Dans un contexte où les économies de l’Europe et de l’Asie sont vacillantes, une appréciation du taux directeur renforcerait le dollar américain par rapport à l’euro, au yen et d’autres devises. De plus, la hausse récente du dollar réduirait déjà les profits des entreprises américaines exportatrices.

« Les répercussions d’une hausse se feraient sentir autant dans l’économie américaine qu’à l’échelle internationale », a déclaré le milliardaire lors d’une récente entrevue sur les ondes de Fox Business.


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