Ce n’est pas encore le début de la fin

29 mars 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Même si le cycle économique actuel tire à sa fin, les investisseurs devraient continuer d’investir dans les marchés boursiers, croit Craig Jerusalim, gestionnaire de portefeuilles, actions canadiennes pour Gestion d’actifs CIBC.

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« Nous vivons les derniers moments d’une des plus longues périodes d’expansion de l’Histoire. Mais je recommande aux investisseurs d’éviter de se retirer des marchés car ils pourraient manquer des rendements inattendus », dit Craig Jerusalim.

« Si vous aviez manqué les 20 meilleures journées des 20 dernières années, vous auriez effacé tous vos rendements de cette période. Il est toujours plus important de passer du temps dans le marché que d’essayer d’estimer le meilleur moment de s’en retirer », dit-il.

L’expert dit comprendre l’inquiétude provoquée par la récente hausse de volatilité. Cependant, il note que ce phénomène s’est toujours produit de façon similaire chaque fois que les marchés ont baissé de 10 à 20% depuis plus d’un siècle.

« Ça s’est produit dans les années 30, les années 50, bien avant les fonds spéculatifs ou les FNB que l’on blâme aujourd’hui pour la volatilité », insiste-t-il.

Son verdict : « La volatilité actuelle est normale quand on approche de la fin d’un cycle d’expansion économique. »

Et la fin n’est pas encore là ! Selon Craig Jerusalim, la correction suit habituellement trois étapes.

Dans la première, les investisseurs vendent les titres qui ont bien performé ou qui sont liquides. « C’est un moment difficile pour un gestionnaire comme moi qui favorise la qualité, car beaucoup de titres de bonne qualité ont bien performé récemment », dit-il.

Dans la seconde étape, « les investisseurs ont eu le temps de voir quelles entreprises sont en meilleure position pour se défendre contre une tendance baissière, et c’est là qu’un gestionnaire comme moi est bien placé puisque je me concentre avant tout sur la solidité des modèles d’affaires », dit Craig Jerusalim.

Vient enfin la troisième étape, où « les pires entreprises avec les pires modèles d’affaires et états financiers sont délaissées par les investisseurs car ils flairent la faillite. C’est un environnement où je peux surperformer de façon marquée. »

Selon Craig Jerusalim, la correction boursière que nous venons de traverser n’était que la première étape, et il faut désormais se concentrer sur les titres « de qualité, avec des états financiers robustes, qui vont demeurer synchronisés sur la croissance mondiale et vont profiter de la réformes fiscale américaine, des déréglementations à venir, et des taux d’intérêt qui demeurent accommodants même s’ils montent ».

Toutes de bonnes raisons, selon lui, de demeurer bien présent dans les marchés boursiers.

« La correction du début d’année portait surtout sur les ratios cours-bénéfice; les investisseurs ont décidé qu’ils n’accepteraient plus 18 ou 20 fois les bénéfices, mais plutôt de 15 à 17 fois. On a donc vu les prix baisser alors que les bénéfices continuaient de croître. Dans ce contexte, la bonne défense est de miser sur des entreprises avec des profits prévisibles et récurrents, et d’éviter à tout prix le risque lié aux états financiers. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.