CELI : peu de Canadiens obtiennent la note de passage

Par La rédaction | 3 février 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Même si plus d’un Canadien sur deux (55 %) détient un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et que la cotisation annuelle moyenne demeure élevée, « une certaine confusion règne toujours quant à son fonctionnement », selon un sondage publié hier par BMO.

Seuls 3 % des répondants ont réussi à répondre correctement à huit questions élémentaires de type « vrai ou faux » sur le CELI. Au total, 21 % d’entre eux ont trouvé la bonne réponse à six ou sept de ces questions et 14 % n’ont pu répondre à aucune.

Pourtant, plus des deux tiers des personnes interrogées (67 %) estiment avoir quelques notions de cet outil d’épargne, tandis que 17 % affirment « très bien » le connaître.

LIMITE DE COTISATION MÉCONNUE

À peine un quart (24 %) des sondés a été en mesure d’indiquer quelle était la limite annuelle de cotisation au CELI pour 2016, ce qui représente malgré tout une légère progression par rapport aux deux années précédentes (22 % en 2014 et 19 % en 2013).

L’amélioration la plus notable de leurs connaissances concerne le fait qu’ils savent que le taux de cotisation annuel n’est pas lié au revenu (56 % des répondants en étaient informés).

En revanche, peu de Canadiens sont au courant qu’il y a un âge minimum de cotisation au compte d’épargne et qu’une pénalité mensuelle s’applique aux cotisations excédentaires (30 % et 23 % le savaient, respectivement).

D’où l’importance d’effectuer le suivi de ses cotisations, souligne BMO, car le sondage montre que 10 % des détenteurs de CELI ont dépassé leur limite au cours de l’année écoulée, dont plus du quart par ignorance des règles.

Fait à noter, la plupart (85 %) des répondants jugent que c’est leur conseiller en services financiers qui devrait s’occuper de ce suivi pour eux.

MONTANT MOYEN INVESTI : 17 133 $

Par ailleurs, le sondage révèle qu’une majorité de personnes (65 %) conservent des liquidités dans un compte d’épargne libre d’impôt. Le montant moyen qui y est investi est de 17 133 $, mais 15 % des détenteurs y ont placé de 30 000 à 50 000 $ et 4 % y ont déposé 50 000 $ ou plus.

À l’opposé, 16 % des possesseurs de CELI y ont mis moins de 1 000 $, tandis qu’une forte proportion d’entre eux (26 %) disent ignorer le montant qui s’y trouve!

DESTINÉ À LA RETRAITE OU AUX URGENCES

L’enquête de BMO observe également que 47 % des Canadiens utilisent leur CELI pour accumuler des fonds en vue de leur retraite, alors que 38 % songent plutôt à se constituer un coussin de sécurité en cas d’urgence. Les autres détenteurs le réservent à différents usages : achats importants (18 %), vacances (14 %), rénovations (9 %) et études des enfants (7 %).

Enfin, 65 % des épargnants y cotisent directement en espèces, 26 % sous la forme de fonds d’investissement, 21 % en certificats de placement garantis (CPG), 17 % en actions, 8 % en obligations et 7 % en fonds négociés en Bourse.

Le sondage a été mené en ligne par Pollara auprès d’un échantillon de 1 000 Canadiens de 18 ans et plus, entre le 8 et le 11 janvier.

Le CELI en bref

Afin d’éviter certaines confusions, BMO rappelle quelques données de base :

  • En 2016, la cotisation limite est fixée à 5 500 $;
  • pour ouvrir un compte, l’épargnant doit avoir au moins 18 ans;
  • en cas d’excédent, le détenteur doit payer un impôt de 1 % sur son montant le plus élevé et cet impôt est prélevé chaque mois où l’excédent demeure dans le compte;
  • le CELI peut contenir des liquidités et des placements, dont des CPG, des actions et des fonds d’investissement;
  • l’un de ses principaux intérêts est sa souplesse d’accès aux fonds. Cet avantage s’annule si les cotisations ne sont pas gérées de manière à éviter les pénalités.

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