C’est la saison des aubaines dans les obligations de sociétés

27 juin 2022 | Dernière mise à jour le 14 août 2023
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Les obligations de sociétés canadiennes offrent leurs plus hauts rendements depuis 2009, et la catégorie demeure attractive pour les nouveaux venus, note Patrick O’Toole, vice-président, titres à revenu fixe, Gestion d’actifs CIBC.

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« Nous avions prédit l’an dernier que les obligations de sociétés allaient profiter de la vigueur de l’économie, et c’est vrai qu’elles ont mieux performé que les titres gouvernementaux même si tous les secteurs du marché ont affiché des rendements négatifs. Mais les récentes hausses de taux d’intérêt ont fait dérailler cette catégorie d’actifs », observe Patrick O’Toole.

« Les rendements des obligations de sociétés auraient moins augmenté si les investisseurs avaient perçu un environnement économique positif, c’est-à-dire moins de risque pour les sociétés. Mais cela ne s’est pas produit. La bonne nouvelle, c’est que les rendements élevés et les écarts de rendements élargis ont rendu plus attractives que jamais les obligations de sociétés de haute qualité », poursuit-il.

À titre d’exemple, le rendement de l’indice de la catégorie investissement au Canada se situe à près de 5 %, son plus haut niveau depuis 2009.

« On pourrait voir de nouvelles hausses de rendements, car le risque est toujours présent, notamment du côté de l’inflation qui pourrait pousser les banques centrales à accroître davantage encore leurs taux d’intérêt ou à plonger l’économie dans une récession. Mais c’est néanmoins un bon moment pour s’exposer aux titres de haute qualité. Puisque leur rendement a triplé depuis le début 2021, ils offrent une protection accrue aux investisseurs », assure Patrick O’Toole.

En d’autres termes, les obligations de sociétés de catégorie investissement sont offertes au rabais et les investisseurs devraient s’y réfugier davantage (notamment dans les banques canadiennes, suggère-t-il) pendant que les nuages s’accumulent sur les marchés d’actions.

« Bien sûr, les gens ont peur d’une possible récession ou d’une baisse du marché immobilier. Ces événements auraient un impact négatif sur la profitabilité des banques; mais ces dernières sont en meilleure santé qu’elles ne l’ont été ces dernières années. Leurs niveaux de risque nous semblent donc très, très confortables », rassure l’expert.

Il rappelle également l’attrait des obligations des provinces canadiennes dans le contexte actuel.

« Nous nous concentrons habituellement sur les titres de sociétés en raison de leurs rendements plus élevés, mais aujourd’hui, les obligations à long terme de l’Ontario offrent un point de pourcentage de plus que celles du fédéral. Nous sommes donc devenus plus réceptifs à l’ajout de ces titres dans nos portefeuilles en même temps que nous surpondérons les titres de sociétés. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.