CIBC anticipe une bonne saison des REER

Par Ronald McKenzie | 9 février 2010 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Par rapport à l’an dernier, les Canadiens ont plus d’épargne, gagnent plus cher et ont davantage confiance dans les marchés. Résultat : ils recommenceront à cotiser à leur REER, croit Marchés mondiaux CIBC.

Après deux années de vaches maigres, les fonds communs redeviendront des produits recherchés. Les « destinations les plus populaires » seront les fonds d’obligations et les fonds de revenu, qui ont cumulé des hausses de plus de 12 milliards de dollars depuis le milieu de 2009, estime Marchés mondiaux CIBC. « Les fonds de dividendes semblent particulièrement intéressants, étant relativement attrayants dans le contexte des faibles taux d’intérêt que l’on connaît », note la maison de courtage.

En fait, bien que les investisseurs ne s’en rendent habituellement pas compte, les dividendes réinvestis jouent un plus grand rôle que les gains en capital dans la croissance d’un portefeuille à long terme. Depuis le milieu des années 1950, les dividendes ont contribué pour plus de 60 % aux rendements globaux du marché boursier canadien. « Et cette tendance va probablement se maintenir : les Canadiens disposent au bas mot de 90 milliards de dollars en liquidités excédentaires », croit l’entreprise.

Ce retour aux régimes enregistrés de retraite contraste fortement avec l’année dernière, alors que le nombre de Canadiens contribuant à leur REER avait fléchi de 1,8 %. Et ceux qui avaient participé avaient réduit leur cotisation moyenne de 0,4 %. Par conséquent, les cotisations REER de 2008 ont reculé de 2,2 %, ce qui représente la baisse la plus marquée en six ans.

Toujours en 2008, Marchés mondiaux CIBC souligne que près de 24 % des Canadiens admissibles de 24 à 65 ans ont cotisé à leur REER, les mieux nantis et les plus âgés ayant contribué davantage que les autres. La firme se réjouit de telles statistiques. En effet, une croyance populaire veut que les gens plus âgés cotisent plus à leur REER à mesure qu’ils approchent de la retraite.

En termes absolus, oui, le taux de participation aux REER des Canadiens âgés de 45 à 55 ans est nettement supérieur à celui du groupe des 25 à 35 ans. Toutefois, les personnes plus âgées gagnent en moyenne beaucoup plus que les travailleurs plus jeunes et par conséquent, leur capacité de cotiser est supérieure.

Or, lorsqu’on compare les taux de cotisation de différents groupes d’âge ayant le même niveau de revenus, on observe que, dans la plupart des cas, les Canadiens âgés de 25 à 35 ans tendent davantage à cotiser à leur REER que les Canadiens âgés de 45 à 65 ans. En d’autres termes, s’ils en ont les moyens, les Canadiens plus jeunes sont plus enclins à cotiser à un REER que leurs aînés.

Pour ce qui est de la répartition hommes-femmes, le nombre de femmes ayant cotisé à un REER a augmenté en 2008. De façon générale, elles ont mieux tiré leur épingle du jeu sur le plan économique durant cette dernière récession, explique la firme de courtage. En dépit de cette amélioration, le taux de cotisation REER demeure plus élevé chez les hommes que chez les femmes (53 % contre 47 %), mais cela ne veut pas dire que les femmes sont moins enclines à cotiser à un REER.

En fait, si l’on examine les données plus attentivement, le contraire semble vrai. La raison pour laquelle les hommes cotisent à leur REER plus que les femmes est que, en moyenne, les femmes gagnent toujours 20 % de moins qu’eux. Par conséquent, le taux supérieur de participation masculine n’est pas lié au chaque sexe, mais plutôt au revenu. « Si l’on compare les taux de cotisation REER chez les hommes et les femmes faisant partie d’une même catégorie de revenu, nous constatons que la propension des femmes à cotiser est en fait supérieure », constate Marchés mondiaux CIBC.

Ronald McKenzie