5 prévisions éclairantes pour les investisseurs

Par La rédaction | 13 mai 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Voici cinq points importants que devrait retenir chaque investisseur en ces temps de crise, selon les dires de David Rosenberg, dans un article pour The Globe and Mail.

« Tout d’abord, je tiens à souligner que cette crise ne disparaîtra complètement qu’avec un traitement ou un vaccin, et il me semble qu’il y a plus de chances que le traitement arrive en premier, mais pas avant plusieurs mois, note le fondateur de Rosenberg Research and Associates. Ce n’est qu’alors que la plupart des gens se sentiront à l’aise de reprendre le cours d’une vie normale, et que l’on peut s’attendre à une augmentation de la consommation. »

Deuxièmement, d’un point de vue global, nous allons en sortir avec un monde qui sera plus petit; un monde plus nationaliste et beaucoup plus protectionniste qu’auparavant – une tendance qui était déjà en marche depuis les conflits commerciaux qui ont commencé il y a environ un an et demi.

Il y aura davantage de réglementation et d’intervention gouvernementale, et les chaînes d’approvisionnement mondiales deviendront plus localisées, en particulier dans les domaines vitaux d’intérêt national, tels que les fournitures médicales et les produits alimentaires. À cette étape, la mondialisation ralentit ou stagne.

Troisièmement, personne n’ignore que ce que nous avons vécu est une crise sanitaire qui s’est transformée en crise économique, puis qui a réussi à se transformer en une crise financière dix fois pire que celle de 2008. Cela a contraint la Réserve fédérale (Fed) à tester les limites extérieures de l’intervention monétaire. Elle en est au point de devoir soutenir les titres adossés à des créances hypothécaires commerciales, les obligations de première qualité, le marché municipal et la dette à haut rendement.

Quatrièmement, le recours au rachat d’actions financé par l’émission de dettes supplémentaires a été sans précédent. Ce fut la source de demande d’actions la plus prononcée au cours des 11 dernières années. Les bulles ne créent pas la récession, autant que la récession expose la bulle. Et cette fois, le coupable est la bulle de la dette des entreprises.

C’est pourquoi la reprise sera longue, car ce qui vient ensuite, c’est un changement profond d’attitude à l’égard du crédit et de l’épargne.

Cinquième et dernier point, c’est ce que réserve l’avenir: l’augmentation des taux d’épargne met de la pression sur la demande globale pour les années à venir. La seule façon de ne pas aboutir à une déflation accrue est que la localisation des chaînes d’approvisionnement mondiales, la stagnation de la productivité et une présence accrue du gouvernement dans l’économie aient une incidence sur la courbe de l’offre globale.

« Quoi qu’il en soit, l’or sort gagnant, et c’est ma conviction la plus élevée, pour la raison simple que la croissance de l’offre est assez constante à environ 1% par an, alors que la production de la masse monétaire est actuellement à 30% », note l’expert.

La rédaction