Cinq titres à acheter en 2017? Peut-être pas

Par La rédaction | 6 janvier 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Tout le monde aime les listes, c’est bien connu. Pourtant, lorsque vient le temps d’investir, celles qui prétendent identifier les meilleures actions à acheter sont souvent mauvaises conseillères, soutient le chroniqueur Damon Darlin dans le New York Times.

Avec l’avènement de la nouvelle année, les palmarès du genre « cinq titres à surveiller en 2017 » pullulent. Avant de s’y fier, Damon Darlin propose de vérifier si les prédictions des listes de 2016 se sont réalisées. Or, la plupart se sont fait battre, parfois à plate couture, par leur indice de référence, constate-t-il.

COMMENT PERDRE 6% DE CROISSANCE

En 2016, l’indice S&P 500 a gagné 9,5 %. Mais l’investisseur qui s’est fié à la liste de Forbes publiée au début de cette année-là n’a plutôt touché qu’un gain de 7 %. S’il a suivi les suggestions de Kiplinger, cette croissance a fondu de moitié. Les actions répertoriées par Money ont plafonné à 4,9 %, alors que la liste présentée par Barron’s faisait à peine mieux, à 5,3 %.

Certes, la liste de CNBC a battu le S&P 500, en dépassant 10,5 %. Toutefois, le fonds indiciel Vanguard’s Total Stock a enregistré des gains de 12,5 % pendant la même période. Même en réinvestissant tous les dividendes, aucune de ces listes n’arrive à battre ce fond indiciel très populaire. Ce qui démontre, selon le chroniqueur, que le meilleur conseil à suivre est certainement d’investir dans un fonds indiciel à faible coût.

UNE SOURCE D’INFORMATION

Bien sûr, il n’y a rien de mal en soi dans ces listes. Tout dépend de l’utilisation qu’en font les investisseurs. Il s’agit d’un bon endroit pour dénicher des entreprises intéressantes dans lesquelles investir, que l’on aurait peut-être oubliées autrement. En 2016, chaque liste comprenait certaines firmes qui ont connu de très bonnes performances, comme Goldman Sachs, Kennametal, Ellie Mae, Douglas Dynamics, T-Mobile ou Burlington Stores.

Mais ces listes poussent les gens à investir de la mauvaise manière, croit Damon Darlin. Elles laissent entendre qu’il faut posséder une énorme liasse d’actions. Pourtant, même quand ces dernières sont recommandées par des professionnels ou des journalistes financiers chevronnés, elles ne font pas aussi bien que les moyennes.

À l’investisseur qui dispose d’un peu d’argent avec lequel il souhaite s’amuser, le chroniqueur suggère d’acquérir un nombre restreint d’actions qu’il peut suivre de près. Aux autres, il recommande fortement les fonds indiciels. Ils coûtent moins chers à acquérir et détenir que les actions et les autres fonds. Surtout, ils retirent de l’équation la source des plus grandes erreurs : les décisions émotives.

Il s’agit, selon lui, de la meilleure option pour 2017. Sa recommandation donnera-t-elle de meilleurs résultats que les fameuses listes dont il se méfie tant? Réponse au début de 2018…

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