Classe moyenne : beaucoup moins d’argent à la retraite?

3 mai 2011 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Plusieurs salariés de la classe moyenne verront leur qualité de vie décliner de manière importante une fois à la retraite. C’est du moins ce que soutient une nouvelle étude de l’Institut de recherche en politique publique (IRPP).

L’étude, intitulée Projecting the Adequacy of Canadians’ Retirement Incomes : Current Prospects and Possible Reform Options (Estimer avec justesse les revenus des retraités canadiens : perspectives actuelles et réformes envisageables), présente des simulations qui démontrent qu’environ 50 % des Canadiens, nés entre 1945 et 1970, et qui ont des revenus oscillant entre 35 000 $ et 80 000 $, pourraient connaître une baisse de revenus avoisinant les 25 % une fois à la retraite.

L’auteur de l’étude, Michael Wolfson a aussi mis de l’avant plusieurs scénarios de réforme des régimes de retraite. Il a simulé une hausse graduelle de la proportion des revenus tirés des régimes de retraite canadien et québécois, en la faisant d’abord passer de 25 % de la moyenne des gains réalisés au cours de la carrière à 50 %, afin d’atteindre le maximum des gains admissibles ouvrant droit à pension, qui est de 48 300 $ au Québec en 2011.

Dans son étude, M. Wolfson envisage également une autre option, qui fait passer la proportion des prestations du Régime des pensions du Canada et de la Régie des rentes du Québec à 40 % de la moyenne des gains réalisés au cours de la carrière, pour les salariés recevant entre 23 000 $ et 94 000 $.

Les résultats de ces scénarios démontrent que ces réformes auraient un impact limité, surtout que leur implantation prendrait une quarantaine d’années, soit un délai trop long pour que cela touche les prochaines cohortes de retraités.

Dans son rapport sur la retraite, M. Wolfson affirme aussi que les options de réforme des régimes de retraite envisagées par les gouvernements canadien et québécois auront une portée encore plus limitée que celles qu’il a lui-même mises de l’avant dans son étude. Il soutient que même une meilleure indexation du programme de la Sécurité de la vieillesse et du Supplément de revenu garanti produiraient de meilleurs résultats.

Pour lire l’étude dans son intégralité, cliquez ici (en anglais)