Combien de temps les propriétaires gardent-ils leur maison?

Par La rédaction | 9 avril 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Immobilier : portrait de l’accès à la propriété au Québec

Alors que certains Québécois passent une grande partie de leur vie adulte dans la même résidence, d’autres sont des déménageurs aguerris. Pour connaître leurs habitudes de propriété, la firme JLR Solutions foncières vient de réaliser une étude à ce sujet.

Intitulé « Combien de temps les Québécois demeurent-ils propriétaires de leur résidence? », le document montre que, dans le cas d’une unifamiliale, ils la conservent environ 11 ans, tandis que pour un condominium la durée de possession est de seulement sept années.

En ce qui concerne les maisons unifamiliales, JLR a calculé qu’environ 25 % des propriétaires déménagent au cours des quatre premières années suivant leur achat. Après 11 ans, ce pourcentage double, puis « le rythme de revente diminue avec les années, de telle sorte qu’après 25 ans encore 32 % [d’entre eux] auront conservé leur résidence s’ils se comportent comme les générations précédentes ».

Les condos « partent » plus vite

Pour les condos, en revanche, la revente s’effectue de manière « beaucoup plus rapide », observe la firme, qui précise que « les gens tendent à garder leur copropriété significativement moins longtemps avec un temps de possession de sept ans pour l’ensemble du Québec ».

À noter que, à l’instar des unifamiliales, il s’agit d’une durée de possession médiane, c’est-à-dire que, si chaque « génération » se comporte comme la précédente, 50 % des propriétaires auront vendu leur propriété avant ce délai, et l’autre moitié, après.

Selon JLR, la copropriété « serait un mode d’habitation plus temporaire que la résidence unifamiliale », car elle peut « plus fréquemment être utilisée comme tremplin avant l’achat d’une maison ».

Durée variable selon les régions

L’étude indique qu’après trois ans de possession, 25 % des acheteurs l’auront revendu; un chiffre qui atteint 50 % après sept ans.

En fin de compte, seuls 20 % d’entre eux demeurent propriétaires 25 ans après l’avoir acquise (un calcul qui ne vaut que s’ils se comportent comme les vendeurs des générations précédentes, précise toutefois JLR).

Par ailleurs, relève l’étude, la durée varie selon les régions. Ainsi, Chaudière-Appalaches et Montréal sont celles où les propriétaires demeurent le plus longtemps dans leur résidence unifamiliale, avec un temps de possession médian de 15 ans, suivies par le Bas-Saint-Laurent (14 ans).

Le cas de Montréal

Au contraire, les régions administratives de Lanaudière, des Laurentides et de l’Outaouais sont celles où le temps de possession médian est le plus faible, avec 10 ans.

Différentes explications peuvent justifier ces variations, précise JLR, notamment la qualité de vie. Dans le cas de Montréal, il est également possible que les acheteurs plus susceptibles de déménager rapidement se tournent en priorité vers le secteur des copropriétés « que l’on associe parfois davantage à une solution plus temporaire ».

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