Comment diminuer les répercussions de l’impôt?

Par La rédaction | 16 juillet 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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La plus-value que le conseiller apporte au client aide à réduire les répercussions de l’impôt et des taxes sur un portefeuille d’investissements, rappelait récemment Tim Cestnick, dans le Globe and Mail.

Tim Cestnick est cofondateur et PDG de Our Family Office Inc. Il souligne que le taux d’imposition marginal le plus élevé dans plusieurs provinces canadiennes dépasse 50 %. Cela oblige à réfléchir à la fiscalité en composant son portefeuille ou en effectuant des transactions. L’effet de la fiscalité sur les rendements, mais aussi sur la santé financière à long terme, peut se révéler étonnamment élevé.

L’ALPHA POUR PAYER LES TAXES

Au cœur de cette réflexion sur la fiscalité se trouve le conseiller. Si l’alpha (la valeur que le conseiller lui-même procure à son client, en dehors des effets du marché) est élevé, cela aide à absorber les coûts fiscaux, par exemple lors de transactions. Tim Cestnick illustre cela avec l’exemple d’un conseiller qui procurerait un rendement net de 7,5 % à son client, alors que le marché ne fournit que 6 %. Le 1,5 % de valeur en plus aide à absorber le coût des taxes liées aux transactions, notamment lors de la vente de titres.

Cet aspect est notamment très important dans le cas d’individus détenant un portefeuille dans un compte non enregistré. Un investissement de 100 000 $ à un taux de rendement annuel de 6 % devrait valoir 320 700 dollars après 20 ans. Mais si 30 % du portefeuille est vendu et réinvesti chaque année (un pourcentage relativement modéré), cette valeur chutera en raison des taxes appliquées aux gains réalisés dans certaines transactions. Dans l’exemple cité, la valeur glissera à 292 800 dollars, soit 8,7 % de moins, pour un investisseur situé dans le plus haut niveau de taxation en Ontario. Pour compenser, il faudrait donc toucher 0,52 % de rendement de plus chaque année.

Il faut aussi garder l’œil sur les revenus d’intérêt. Si la moitié des rendements du même portefeuille provient de gains en intérêt hautement imposables, la valeur du portefeuille après 20 ans passera cette fois de 320 700 dollars à 225 650 dollars. Une diminution de 29,7 %. Il faudrait toucher 2,67 % de rendement de plus chaque année pour compenser l’effet de l’impôt.

OPTIMISATION FISCALE

Ainsi, il faut se garder de deux aspects de la fiscalité d’un portefeuille. Le premier est le roulement des titres, en raison de l’imposition des gains réalisés par leur vente. Même si seulement la moitié des gains en capital sont imposables au Canada, l’effet n’est tout de même pas négligeable, surtout à long terme.

Le second aspect concerne l’allocation des titres. Cette dernière détermine combien d’intérêts, de dividendes et de gains en capital sont générés par le portefeuille. Chacun de ces revenus est imposé différemment et affectera donc à des niveaux variables la valeur à long terme du portefeuille.

C’est justement le rôle du conseiller de trouver la répartition de titres optimale du point de vue fiscal, en fonction de la situation propre à chaque client.

La rédaction