Comment survivre aux Fêtes sans puiser dans son épargne?

Par La rédaction | 13 Décembre 2016 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Alors que Noël approche, il peut être facile de se laisser emporter par la « fièvre acheteuse », au risque de faire exploser son budget et d’être obligé de puiser dans son épargne, met en garde BMO.

Pour aider les consommateurs à ne pas tomber dans le piège et leur permettre de commencer la nouvelle année sur un bon pied financier, l’institution rappelle quelques conseils de base. L’idée? Leur donner des recettes qui leur permettront de réduire leurs coûts et de faire des dépenses plus avisées au cours des prochaines semaines.

Une seule règle s’impose, selon BMO : la planification. Comme nombre de détaillants annoncent d’avance les articles qu’ils offriront en solde, cela permet d’éviter d’être tenté de faire des achats impulsifs. En budgétant ses cadeaux et en déterminant d’avance ses modes de paiement, on peut ainsi maximiser les économies qui seront réalisées.

« DES RÈGLES DE GROS BON SENS »

Utilisées de manière responsable, les cartes de crédit sont une option de paiement commode et sécuritaire, et certains programmes de fidélisation qui y sont assortis, par exemple celui d’Air Miles, peuvent être intéressants. Moins d’un tiers (31 %) des Canadiens ont magasiné davantage en profitant de leurs points de récompense, selon un sondage effectué l’an dernier à la même période pour le compte de la banque. Celle-ci leur suggère donc de les utiliser pour économiser sur des cadeaux.

« D’une manière générale, nous rappelons à nos clients que faire preuve de gros bon sens avant les Fêtes peut leur permettre de réduire leur stress financier du début d’année, explique Marie-Josée Turcotte, gestionnaire de portefeuille associée et conseillère en gestion de patrimoine chez BMO.

« La meilleure façon de contrôler ses dépenses consiste à établir des comptes séparés pour les cadeaux et les festivités de Noël, détaille-t-elle. Il ne faut surtout pas mêler le budget cadeaux avec le budget vie quotidienne. Donc, en fonction de la capacité qu’on a de payer, il s’agit de déterminer à l’avance le montant qu’on pourra allouer à ce poste de dépenses. »

ÉCONOMISER DURANT L’ANNÉE

Même si cette méthode paraît simple, très peu de gens procèdent de la sorte, déplore la spécialiste.

« Beaucoup de gens ont tendance à sous-estimer l’ensemble des coûts reliés à leurs cadeaux ou aux festivités en général. Dans certains cas, ils sont peut-être mal outillés pour le faire, car ils ont l’impression qu’ils n’en ont pas besoin et qu’ils maîtrisent bien la situation. Le problème, c’est qu’à la fin du mois, les personnes qui ne se sont pas fixé un budget ont souvent de mauvaises surprises », ajoute-t-elle.

Marie-Josée Turcotte recommande aussi à ses clients d’établir un objectif et de s’y tenir. « Par exemple, si vous prévoyez dépenser pour 500 ou 700 dollars de cadeaux, pourquoi ne pas diviser cette somme par 50, 24 ou 12 et verser dans un compte spécial le montant hebdomadaire, bimensuel ou mensuel correspondant? À la fin de l’année, vous disposerez ainsi de l’argent prévu et ne serez pas obligé d’aller puiser dans votre budget de fonctionnement général ou, pire, dans vos économies. »

« Se dire “Je vais aller chercher de l’argent dans mon compte d’épargne libre d’impôt ou dans mon compte d’investissement général pour payer mes cadeaux de Noël” est une très mauvaise idée », insiste la gestionnaire de portefeuille. Celle-ci estime d’ailleurs que, « d’un point de vue purement comptable, prendre de l’argent destiné à des objectifs à long terme pour régler des dépenses ponctuelles n’est pas une bonne stratégie, puisque les CELI et autres régimes enregistrés d’épargne-retraite devraient être exclusivement réservés à des objectifs de planification à long terme ».

LA RETRAITE AFFECTÉE

« L’idéal est de mettre systématiquement un peu d’argent de côté, un 30 ou un 40 dollars aux deux semaines, par exemple, dans un compte à intérêt élevé », conseille la gestionnaire.

Un autre piège à éviter est celui de l’émotion de Noël, met-elle en garde : « Il faut éviter de céder à ses impulsions et d’acheter tel ou tel objet sur un coup de tête. Et dans ce contexte, le fait d’avoir un budget réaliste, avec une somme disponible immédiatement et sans s’endetter, constitue un grand avantage. »

Enfin, le fait de disposer d’un budget tangible permet d’éviter « de charger sa carte de crédit et de payer éventuellement des frais d’intérêt élevés. De plus, lorsqu’on reçoit son compte de carte de crédit vers la mi-janvier, on est en pleine période de réinvestissement REER ou CELI. Par conséquent, une personne n’ayant pas anticipé ses dépenses du temps des Fêtes risque fort d’affecter sa capacité d’épargner pour la retraite », affirme Marie-Josée Turcotte.

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