Comment vos clients devraient-ils utiliser leur remboursement d’impôt?

Par La rédaction | 7 mai 2015 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Près de six Canadiens sur 10 s’attendent à recevoir un remboursement d’impôt cette année et environ un sur cinq prévoit l’utiliser pour réduire leur endettement, indique un sondage la Banque CIBC publié hier.

Réalisée en ligne par Angus Reid les 1er et 2 avril auprès de 1 503 adultes d’un océan à l’autre, cette enquête d’opinion révèle que 58 % des répondants estiment qu’ils devraient percevoir un remboursement d’impôt.

Parmi ces derniers, 21 % comptent employer cet argent pour rembourser une partie de leurs dettes à intérêt élevé en effectuant un paiement à leur carte de crédit ou à un prêt, tandis que 19 % pensent plutôt le mettre de côté ou n’ont pas encore décidé ce qu’ils en feront.

« Ce n’est pas de l’argent tombé du ciel »

De leur côté, 18 % des personnes interrogées ont l’intention d’utiliser leur remboursement pour payer des dépenses courantes, comme des factures ou l’épicerie. Seuls 13 % des sondés prévoient épargner ces fonds ou les investir.

« Il est bon de voir que les Canadiens ont à cœur de réduire leurs dettes à intérêt élevé le plus rapidement possible, mais notre sondage démontre qu’ils ne consacrent toujours pas assez de temps et d’effort à la planification fiscale », déplore Jamie Golombek, directeur gestionnaire, Planification fiscale et successorale à la CIBC.

« Contrairement à la croyance populaire, un remboursement d’impôt n’est pas de l’argent tombé du ciel, poursuit-il. En fait, vous avez plutôt prêté votre argent durement gagné au gouvernement, sans intérêt, durant un an ou plus. »

La hantise du surendettement

L’utilisation du remboursement d’impôt par plusieurs contribuables pour réduire leurs dettes confirme les conclusions d’un autre sondage de la CIBC selon lequel la réduction des dettes demeure la principale priorité financière des Canadiens, souligne l’institution financière.

Toutefois, « lorsqu’il est temps de décider entre rembourser des dettes à faible intérêt ou épargner davantage, une analyse plus approfondie peut être nécessaire », met en garde Jamie Golombek.

« Un remboursement d’impôt peut avoir une incidence majeure sur les deux volets du bilan financier d’une personne, selon qu’elle épargne ces fonds ou qu’elle les utilise pour réduire ses dettes », explique-t-il.

Réduire ses dettes ou épargner?

Ainsi, au moment de décider quoi faire avec son remboursement, celle-ci « doit tenir compte de chiffres concrets, comme les taux d’imposition marginaux anticipés actuels et futurs, les taux de rendement ainsi que le coût d’emprunt pour déterminer s’il est préférable d’épargner ou de réduire leurs dettes ».

Dans un rapport publié en février, Jamie Golombek fournit à ceux qui recevront un remboursement d’impôt cette année des conseils sur la façon de tirer le maximum de leurs rentrées de fonds supplémentaires.

Dans le cas des Canadiens qui s’attendent à recevoir un remboursement, mais qui ne savent pas encore ce qu’ils feront de cet argent, l’analyste les presse d’évaluer rapidement leurs besoins et d’établir un plan financier.

Apprendre à mieux gérer ses impôts

Et même s’il existe divers moyens de tirer avantage d’un « remboursement d’impôt » en réduisant ses dettes ou en épargnant, il soutient que la meilleure stratégie consiste encore à l’éliminer carrément, puisqu’il « peut être le signe d’une mauvaise planification financière ».

Sa conclusion? Les Canadiens devraient « revoir leur perception des remboursements d’impôt » et, pour y parvenir, il leur propose diverses stratégies pour « mieux gérer leurs impôts tout au long de l’année ».

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