Conciliation vie personnelle et professionnelle

Par La rédaction | 15 mai 2023 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
3 minutes de lecture
Rancz Andrei / 123RF

C’est ce qui ressort notamment d’une étude réalisée par Léger dans le cadre de la 4e édition de Travaillons ensemble du Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec.

Ce projet de recherche, réalisé avec le financement du Secrétariat à la Jeunesse et en collégialité avec un comité aviseur, brosse un portrait des tendances dans le milieu des jeunes professionnels concernant le télétravail, la santé mentale au travail, la conciliation et l’avancement professionnel.

À cette fin, un sondage web a été mené par Léger du 7 au 14 mars 2023 auprès de 801 répondants, soit 601 répondants âgés entre 16 et 35 ans, ainsi que 200 répondants âgés de 36 à 64 ans, qui occupent actuellement un emploi, et qui peuvent s’exprimer en français ou en anglais.

UNE CONCILIATION TRAVAIL-VIE PERSONNELLE DIFFICILE

Ainsi, d’après le sondage, si 67 % des jeunes parviennent à trouver un certain équilibre, 30 % d’entre eux jugent la conciliation travail-vie personnelle difficile. Pour leur part, les professionnels plus âgés ont plus de facilité à concilier le travail et la vie personnelle (76 %).

Les femmes (38 %) davantage que les hommes (28 %) ont du mal à établir l’équilibre travail-vie personnelle.

Or, 53 % des jeunes professionnels estiment qu’il faut faire des sacrifices dans sa vie personnelle et familiale pour faire progresser rapidement sa carrière.

Cela dit, pour les jeunes professionnels, la vie personnelle (55 %) passe avant la sécurité financière (28 %) et la réussite au travail (7 %) dans l’ordre de priorité.

UNE SURCHARGE MENTALE

Si 43 % des jeunes professionnels font une évaluation positive de leur santé mentale, 51 % disent se sentir surchargés mentalement en raison de leur travail.

De plus, 47 % déclarent que les mesures mises en place par leur employeur pour soutenir leur santé mentale sont insatisfaisantes (31 %) ou inexistantes (16 %).

L’ADHÉSION AU TÉLÉTRAVAIL, OUI MAIS…

L’engouement pour le télétravail demeure toujours aussi fort, d’après le sondage, 85 % de ceux qui ont adopté cette pratique souhaitant la poursuivre autant qu’actuellement, sinon davantage.

De leur côté, les jeunes professionnels ayant opté pour un mode de travail hybride vont maintenant au bureau trois jours par semaine en moyenne.

Cela dit, indique le sondage, les jeunes professionnels sont proportionnellement plus nombreux (53 %) que leurs aînés (41 %) à déclarer que les télétravailleurs doivent être plus proactifs pour se faire remarquer auprès de leur employeur.

Et, toujours selon l’étude, « le salaire est le facteur déterminant du choix d’un employeur ».

LA CONJONCTURE ÉCONOMIQUE INQUIÈTE

Pour faire face à l’inflation, la majorité des jeunes professionnels (56 %) affirment avoir dû considérablement réduire leurs dépenses. Et 48 % d’entre eux sont préoccupés par les répercussions d’une éventuelle récession sur leur pouvoir de négociation salariale.

La situation économique a d’ailleurs eu une incidence sur leurs projets de vie.

D’après le sondage, un jeune sur trois déclare en effet avoir dû reporter un projet d’achat de propriété ou de déménagement. Plusieurs ont aussi repoussé l’idée de commencer à épargner pour leur retraite (30 %), de fonder une famille (20 %) ou de se lancer en affaires (10 %).

La rédaction