Conseiller les femmes

Par Carissa Lucreziano, CFP | 14 Décembre 2021 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Une conseillère discute avec une cliente.
Photo : kate_sept2004 / istockphoto

La gent féminine a ses particularités bien à elle quand vient le temps de planifier ses finances, explique Carissa Lucreziano, vice-présidente, planification financière et conseils à la CIBC.

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« La part féminine de la richesse prend de l’ampleur rapidement au Canada et ailleurs; les femmes contrôlent actuellement 32 % des avoirs mondiaux. Il est donc essentiel de bien comprendre l’état d’esprit, les besoins, et les attentes de ce segment d’investisseurs en croissance. D’ailleurs, certaines firmes nord-américaines ont dorénavant des programmes spécifiquement ciblés sur les femmes », observe l’experte.

Selon elle, les principaux défis qui différencient les femmes des hommes sont :

  • l’inégalité des revenus (au Canada les femmes gagnent encore 87 cents pour chaque dollar versé à un homme),
  • le besoin de conditions de travail plus flexibles (puisque les responsabilités familiales leur incombent souvent davantage),
  • la maternité qui creuse des trous de 18 mois dans leur carrière,
  • et une espérance de vie plus longue de 5,6 années qu’il faudra bien financer.

Enfin, leur tolérance au risque tend à être moindre que celle des hommes, et elles ont besoin de plus d’arguments pour être convaincues par un placement.

« Pour beaucoup d’entre elles, la richesse est un moyen pour arriver à leurs fins. Elles tendent à planifier des événements et étapes de la vie spécifiques, et elles veulent atteindre leurs objectifs avec un plus haut niveau de confiance. Une fois qu’elles ont toutes les informations en main pour prendre une décision informée, leur tolérance au risque et leur profil d’investisseur se rapprochent de ceux des hommes. Ainsi, elles ont davantage tendance à prendre des décisions fondées sur les faits plutôt que leur instinct. Et elles préfèrent souvent les placements qui non seulement performent bien, mais font le bien en termes de valeurs et d’impact », note Carissa Lucreziano.

Selon elle, il existe des différences entre les générations de femmes. Les plus jeunes tendent à être plus confiantes financièrement; elle cite un sondage selon lequel 70 % des femmes de la génération Y (nées entre 1980 et 1995) disent prendre leurs propres décisions financières, contre 40 % des boomers. Il faut dire que les jeunes femmes sont plus éduquées que leurs aînées; 91 % des femmes de la génération Y aisées ont un diplôme universitaire contre 80 % des boomers.

« Le plus important pour les conseillers est d’offrir un soutien adapté à leurs clientes. Les femmes aiment obtenir une vue d’ensemble détaillée de leurs comptes, des idées de nouveaux véhicules de placement qui peuvent répondre à leurs besoins, et des trucs pour économiser selon leur style de vie. Les conseillers ont intérêt à démystifier pour elles le processus d’investissement et leur conférer un sentiment de clarté et de confort envers leur planification au regard de leurs objectifs », dit Carissa Lucreziano.

« Les femmes veulent vraiment se faire une idée claire de ce qu’elles peuvent accomplir à long terme, et avec l’aide d’un conseiller qui leur offre cela, elles peuvent accumuler davantage près de quatre fois plus d’actifs sur 15 ans que sans l’aide d’un conseiller. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Carissa Lucreziano, CFP

Vice-présidente, Planification financière et conseils Carissa dirige une équipe d’experts qui s’engage à aider les clients à créer des plans financiers qui reflètent leurs priorités uniques et qui les aident à se rapprocher de leurs objectifs. L’équipe se spécialise dans le transfert intergénérationnel de patrimoine, les dons de charité, ainsi que la planification fiscale, successorale, de la retraite et de la transition d’entreprise.