Consommer d’abord, épargner ensuite

Par Ronald McKenzie | 28 septembre 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
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Plus les Québécois vieillissent, plus l’épargne et la planification prennent une place importante à leurs yeux, révèle un sondage de l’organisme Question Retraite dont les résultats ont été dévoilés dans le cadre d’un colloque.

Qu’indique ce coup de sonde? Que 63 % des travailleurs québécois âgés de 35 à 64 ans disent qu’ils planifient plus qu’avant, et que 53 % d’entre eux épargnent davantage qu’il y a 10 ans.

D’ailleurs, s’ils pouvaient revenir en arrière, plus de la majorité des participants (56 %) penseraient davantage à leur avenir et de moins vivre au jour le jour en ce qui concerne la gestion de leurs finances personnelles.

« Même si Question Retraite a toujours privilégié une épargne précoce et constante, il n’est jamais trop tard pour rectifier le tir. Il est donc plutôt encourageant de constater que plusieurs travailleurs réalisent aujourd’hui qu’ils auraient pu se faciliter la tâche en commençant à épargner plus tôt pour leur retraite », a déclaré Jocelyne Houle-LeSarge, présidente de Question Retraite et PDG de l’Institut québécois de planification financière.

Par ailleurs, le manque d’intérêt pour l’épargne, particulièrement chez les travailleurs québécois de 25 à 64 ans, préoccupe Question Retraite. En effet, 38 % des personnes sondées ont des soldes impayés sur leur carte de crédit et 42 % sur leur marge de crédit. La majorité des travailleurs visés (58 %) admettent que l’épargne vient au second rang dans leurs priorités financières, soit après avoir consommé selon leurs besoins et envies.

L’étude démontre que seulement 15 % des participants se sont fixé des objectifs précis et chiffrés d’épargne-retraite. « Ce manque de planification surprend car 55 % des répondants affirment que leurs parents ont eu une influence en ce qui concerne leur rapport à l’argent », constate l’organisme.

Loin au deuxième rang des influenceurs, on retrouve les conjoints (16 %), ce qui fait dire à Question Retraite que « les discussions sur la planification financière au sein du couple sont loin d’être monnaie courante au Québec ».

Pour Question Retraite, un grand nombre de Québécois envisagent leur avenir avec un peu trop d’optimisme tout en ignorant plusieurs aspects de la planification de la retraite.

Ronald McKenzie