Crédit : la majorité rembourse plus que le minimum requis

Par La rédaction | 23 février 2017 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Les consommateurs qui remboursent plus que le montant minimal exigible de leur carte de crédit présentent moins de risques sur l’ensemble des crédits qu’ils ont souscrit que les autres, selon une étude publiée hier par TransUnion.

Après avoir analysé les comportements de consommateurs au Canada, aux États-Unis, en Afrique du Sud et à Hong Kong, la firme a constaté que plus une personne effectue des remboursements excédant le montant minimum exigible de ses cartes de crédit ou d’autres lignes de crédit renouvelables, moins elle est susceptible de ne pas rembourser les montants qu’elle doit pour d’autres produits.

Tirée de « données tendancielles », cette conclusion pourra « aider les prêteurs à mieux atténuer leurs risques et à maximiser les possibilités de crédit des consommateurs », estime TransUnion.

LES AMÉRICAINS MOINS SCEPTIQUES QUE LES CANADIENS

Sur les 1 010 personnes interrogées au Canada en décembre, 88 % ont indiqué rembourser chaque mois plus que le montant minimum dû sur leurs dettes renouvelables. Mais plus d’un tiers d’entre eux (39 %) admettent ne pas comprendre l’importance ni les avantages liés au fait d’effectuer des remboursements plus élevés que le minimum requis.

Aux États-Unis, 89 % des détenteurs de cartes interrogés ont déclaré rembourser « souvent » une quantité supérieure au minimum dû sur leurs dettes renouvelables, comparativement à 88 % à Hong Kong et à 44 % en Afrique du Sud. De leur côté, 25 % des Américains sondés se sont dits sceptiques quant à l’intérêt de rembourser davantage que le solde minimum, tandis que 41 % des Hongkongais et 21 % des Sud-Africains se disaient du même avis.

L’INTÉRÊT D’UTILISER DES DONNÉES TENDANCIELLES

Si l’on en croit la firme, les données tendancielles comme celles utilisées par l’étude permettent de « visualiser jusqu’à 24 mois de données historiques », alors qu’un rapport de crédit traditionnel offre seulement un aperçu instantané d’un client à un moment donné. Ainsi, un rapport de crédit traditionnel indiquera par exemple que celui-ci détient une dette de 3 000 dollars sur sa carte de crédit, tandis que l’utilisation de données tendancielles permettra de voir si ce solde s’est accumulé ou a diminué au fil du temps.

« Nos conclusions, combinées avec l’utilisation accrue des données tendancielles, sont de bonnes nouvelles pour les consommateurs canadiens. Elles bénéficieront surtout aux consommateurs qui effectuent chaque mois des remboursements supérieurs aux montants minimums. Même si les consommateurs ne peuvent pas rembourser la totalité de leur solde, ils sauront que les prêteurs les considèrent de façon plus positive selon les montants de leurs remboursements », commente Todd Skinner, président de TransUnion Canada.

« Nous encourageons l’utilisation de données tendancielles et le signalement de comportements de paiement, car les prêteurs comme les consommateurs bénéficient de ces nouvelles informations », conclut-il.

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