Cryptomonnaies : fraudes signalées en hausse

Par La rédaction | 17 mars 2022 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
2 minutes de lecture

Les fraudeurs sont de mieux en mieux organisés et rivalisent d’imagination pour tromper les investisseurs, souligne l’Autorité des marchés financiers (AMF) à l’occasion du Mois de la prévention de la fraude.

Le régulateur signale que les fraudes sont souvent orchestrées par des réseaux structurés agissant à l’extérieur du Canada, ce qui rend très difficile, voire impossible, la récupération des sommes perdues lors des transactions.

Si certains cryptoactifs peuvent être utilisés comme forme de paiement ou comme moyen d’échange, ils n’ont pas cours légal au Canada, rappelle l’AMF. En outre, les transactions avec ces monnaies virtuelles ne sont pas couvertes par la protection des dépôts.

Le régulateur souligne que les stratagèmes des fraudeurs se raffinent. Ils utilisent des publicités accrocheuses sur les réseaux sociaux, effectuent de la sollicitation directe et n’hésitent pas à faire appel à des influenceurs pour mousser la popularité de leurs jetons.

Un des stratagèmes souvent dénoncés consiste à convaincre les investisseurs qui ont fait l’acquisition de cryptoactifs sur une plateforme de les transférer sur une autre plateforme, qui s’avère frauduleuse et qui affiche de faux résultats, mentionne l’AMF.

Certains fraudeurs vont jusqu’à proposer leur aide aux victimes pour récupérer les sommes perdues. Ils facturent alors des frais payables à l’avance sans fournir le service promis. Ils leur demandent aussi parfois de partager des informations personnelles, qu’ils utilisent ensuite à des fins malhonnêtes.

« Prudence et vigilance sont les meilleurs remparts contre la fraude, les escroqueries et les abus », souligne le président-directeur général de l’AMF, Louis Morisset.

Voici quelques faits qui devraient éveiller la vigilance :  

  • Des annonces qui annoncent de gros rendements sans risque.
  • Un vendeur qui n’est pas inscrit au Registre des entreprises et des individus autorisés à exercer.
  • Une plateforme qui ne dispose pas d’adresse civique au Canada.
  • Un inconnu qui fait une offre alléchante non sollicitée.
  • Un nouveau cryptoactif dont la promotion est assurée sur les réseaux sociaux par des influenceurs.
  • Une sollicitation pour obtenir un mot de passe permettant de prendre le contrôle d’un ordinateur.
  • Une invitation à transférer des cryptoactifs d’une plateforme à une autre qui n’est pas inscrite auprès d’un régulateur reconnu.

Les jeunes sont particulièrement ciblés par les fraudeurs. L’AMF a produit au cours des derniers mois une série de capsules vidéo pour les sensibiliser aux risques associés aux cryptoactifs. Ces vidéos sont diffusées sur des plateformes populaires auprès des jeunes jusqu’à la fin du mois.