Cryptomonnaies : un placement à très haut risque

Par La rédaction | 16 janvier 2018 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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L’Autorité des marchés financiers (AMF) met de nouveau en garde les investisseurs contre les risques associés aux monnaies virtuelles, dont le bitcoin, en leur indiquant qu’il s’agit là d’un placement « à très haut risque ».

Dans un communiqué publié lundi, l’AMF précise que cet avertissement concerne les premières émissions de cryptomonnaie ou de jeton, plus communément appelées ICO (Initial coin offerings), et elle informe une nouvelle fois les émetteurs et promoteurs de leurs obligations en vertu de la législation en valeurs mobilières.

L’Autorité rappelle que les ICO consistent à offrir en vente sur Internet, durant une période limitée, des éléments d’actifs numériques, qui peuvent être des cryptomonnaies ou des jetons, « dont l’utilisation et la valeur éventuelles sont liées de manière intrinsèque à un projet qui, très souvent, n’en est encore qu’à sa phase embryonnaire ».

MISE EN GARDE AUX INVESTISSEURS

Malgré leur popularité croissante, les monnaies électroniques et les ICO demeurent « des avenues d’investissement spéculatif à très haut risque », souligne le gendarme des marchés financiers. Par conséquent, « tout investisseur attiré par ce marché devrait s’assurer de bien comprendre leur fonctionnement, de connaître le large éventail des risques qui y sont associés et d’assumer celui de perdre la totalité de son investissement ».

« Entre l’avenir prometteur de la blockchain et la volatilité du bitcoin, tant de choses ont été dites sur cette question qu’il devient difficile pour le consommateur d’y voir clair », insiste Jean-François Fortin, directeur général, Contrôle des marchés, à l’Autorité.

« S’il n’y a qu’une chose à retenir, ajoute-t-il, c’est celle-ci : quand on vous « garantit » des profits, qu’on vous fait miroiter des rendements élevés en peu de temps ou qu’on vous presse de prendre une décision, il s’agit très probablement d’un stratagème frauduleux ou, au mieux, d’un investissement excessivement risqué. »

AINSI QU’AUX ÉMETTEURS ET AUX PROMOTEURS

Malgré les allégations contraires, bon nombre d’ICO s’avèrent des offres de valeurs mobilières, note l’AMF. Par conséquent, les entreprises qui projettent d’émettre des cryptomonnaies ou des jetons doivent « connaître et remplir leurs obligations en vertu de la législation en valeurs mobilières ». Dans ce cadre, signale-t-elle, les émetteurs et les promoteurs pourraient notamment être assujettis aux obligations de prospectus et d’inscription.

Afin de leur éviter des poursuites, sanctions ou autres imprévus coûteux, l’Autorité recommande donc aux compagnies qui planifient une ICO de s’informer de leurs obligations légales, par exemple en consultant l’Avis 46-307 du personnel des ACVM – Les émissions de cryptomonnaies et en acheminant leurs questions à l’adresse suivante : fintech@lautorite.qc.ca

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