D’autres déceptions à venir (en français)

Les profits des sociétés pourraient encore souffrir sous l’effet du resserrement des politiques monétaires, et avec elles les cours des actions, indique Luc de la Durantaye, chef des placements à Gestion d’actifs CIBC.

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« Ce qu’on recommande aux investisseurs, c’est de rester patients envers les marchés d’actions. Nous sommes dans un cycle différent des cycles passés », dit Luc de la Durantaye.

L’expert rappelle qu’il existe une relation inverse entre l’inflation et les ratios cours/bénéfice. Or l’inflation est plus élevée qu’anticipé, et donc les ratios baissent.

« C’est ce qui a constitué la première étape de la correction des marchés boursiers. Mais une seconde étape va venir de l’impact du ralentissement économique, et potentiellement de la récession, sur les marges de profit des entreprises », entrevoit Luc de la Durantaye.

« Nous croyons que les banques centrales sont uniquement concentrées sur l’inflation actuellement, avec de bonnes raisons, car au départ, la Réserve fédérale en particulier pensait que le phénomène était transitoire. Elle a donc été lente à intervenir et a perdu un peu de crédibilité en conséquence. Ce qui lie ses mains de l’autre côté, c’est qu’elle va devoir s’assurer que les données se rapprochent de sa cible de 2 % d’inflation avant de cesser son resserrement de politique monétaire », observe l’expert.

« Il y a plus de risques à resserrer trop qu’à resserrer insuffisamment, car cela va créer des dommages à l’économie. L’inflation demeure élevée ; le secteur immobilier commence à baisser, mais ce qui sera plus important c’est lorsque les salaires et le marché du travail vont décélérer, or on n’a encore vu aucun signe de cela. La politique monétaire va donc rester ferme, ce qui augmente les risques d’une récession et d’une déception au niveau des profits des sociétés dans les prochains trimestres. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.