David Bowie, rockeur financier

Par La rédaction | 12 janvier 2016 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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David Bowie en spectacle à Chicago en 2002. Photo : Adam Biela

Tous reconnaissent l’impact de David Bowie sur la musique, mais son legs financier n’est pas non plus à négliger.

Le chanteur, qui s’est éteint dimanche des suites d’un cancer, a été le premier à transformer ses droits d’auteur en obligations en 1997, rapporte Le Parisien.

Les « Bowie Bonds » offraient alors un taux d’intérêt de 7,9 % sur 10 ans et ont permis au musicien d’empocher immédiatement 55 M $US. Pour rassurer les investisseurs, il avait mis en garantie les droits d’auteur de 25 de ses albums sortis avant 1990, comme Let’s dance ou Hunky Dory.

Ce mécanisme de titrisation, c’est-à-dire transformer des créances ou des revenus en titres, était déjà employé pour le crédit automobile et les hypothèques. Bowie a pu le faire pour ses droits d’auteur comme il les détenait en totalité, ce qui était loin d’être le cas de tous ses congénères artistes.

James Brown, Rod Steward et Iron Maiden lui ont par la suite emboîté le pas.

L’HOMME D’AFFAIRES

Si les artistes ont la réputation d’être mauvais gestionnaires de leurs finances, ce n’était pas le cas de Bowie. Il a su négocier en 1997 une avance de 30 M $US sur ses futurs droits d’auteur avec la maison de disque EMI en échange de l’exclusivité des droits de distribution sur toute son œuvre entre 1969 et 1990.

Côté technologie, il a aussi fait office de précurseur en étant l’un des premiers à proposer en 1999 le téléchargement d’un album entier sur le web : son encodé Hours.

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