De plus lourdes amendes contre la Wells Fargo

Donald Trump a menacé vendredi d’alourdir le montant des amendes infligées au cours de ces derniers mois à la Wells Fargo pour avoir ouvert des millions de comptes fictifs à l’insu de ses clients, rapporte l’Agence France-Presse.

« Les amendes et pénalités contre la Wells Fargo pour ses malversations envers ses clients et d’autres ne seront pas annulées comme cela a été incorrectement rapporté; elles seront maintenues et pourraient être accrues de façon importante », a écrit vendredi le président américain sur son compte Twitter.

« Je vais réduire la régulation, mais je rends importantes les amendes si vous êtes attrapés en train de tricher », a-t-il ajouté.

SUR LA SELLETTE DEPUIS 2016

D’après les médias américains, Mick Mulvaney, le directeur par intérim du Consumer Financial Protection Bureau (CFPB), l’agence de protection des consommateurs qui a dévoilé l’an dernier le scandale des comptes fictifs, s’interrogerait en effet sur la pertinence de l’amende de 185 millions de dollars infligée à la banque.

La banque américaine est sur la sellette depuis la révélation en septembre 2016 que plusieurs milliers de ses employés ont ouvert de faux comptes à 3,5millions de clients afin d’empocher des primes. Après que le pot aux roses eut été révélé, plus de 5 000 d’entre eux avaient été licenciés, tandis que le PDG d’alors, John Stumpf, avait été contraint de démissionner.

Un tel stratagème permettait aux employés d’atteindre leurs objectifs commerciaux et de toucher des bonis. Au moment où l’affaire a éclaté au grand jour, nombre d’entre eux avaient affirmé que l’institution financière avait institué une culture de performance extrême, axée sur des objectifs de vente difficilement atteignables.

DES RÉSULTATS TIRÉS VERS LE BAS

Quelques mois plus tard, l’institution financière avait par ailleurs avoué que plus d’un demi-million de ses clients avaient indûment payé des primes d’assurance sur leur crédit automobile, une nouvelle affaire qui était venu ternir encore un peu plus son image. Ces pratiques commerciales douteuses ont également contribué à tirer vers le bas les résultats de la banque, notamment en raison du fait qu’elle a dû provisionner un milliard de dollars pour solder un litige portant sur des crédits hypothécaires émis avant la crise de 2008.

« Nous attendions pour le troisième trimestre que Wells Fargo montre une dynamique plus forte dans l’ensemble de ses activités mais cela n‘a pas été le cas», ont réagi les analystes de Keefe, Bruyette & Woods dans une note publiée après l’annonce des résultats, en octobre dernier. Cette mauvaise performance de l’institution financière « soulève des interrogations sur l’impact réel du scandale des comptes fantômes sur ses résultats », a pour sa part souligné Reuters.

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