Des actions de qualité pour traverser la pandémie

Par Nicolas Ritoux | 7 septembre 2020 | Dernière mise à jour le 15 août 2023
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Marchés boursiers
Photo : woraput / iStock

La qualité est le critère le plus important quand on choisit des actions, avant les secteurs, les régions ou les styles d’investissement, croit Amber Sinha, gestionnaire de portefeuille à Gestion d’actifs CIBC.

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Il observe que dernièrement, le style croissance a été le grand gagnant sur les marchés d’actions, pour trois raisons selon lui. D’abord, la croissance n’était pas optimale avant la pandémie et avait de la marge pour s’améliorer. Ensuite, les très faibles taux d’intérêt profitent aux actions de type croissance car les investisseurs les prennent en compte dans leur évaluation des flux de liquidités futurs. Enfin, la technologie est en tête des secteurs d’activité et on y trouve surtout des actions de ce type.

« Le style croissance a surperformé depuis plusieurs années par rapport au style valeur. Celui-ci fonctionnerait mieux si la croissance économique se produisait d’elle-même plutôt que d’être soutenue par des mesures de relance des gouvernements », dit l’expert.

Mais son style à lui n’est pas plus croissance que valeur. En effet, Amber Sinha recherche avant tout des entreprises de qualité, avec une solide équipe de gestion, des avantages concurrentiels durables, des états financiers en santé et des rendements supérieurs.

« Nos portefeuilles sont véritablement diversifiés au niveau mondial : tous les secteurs et régions y sont représentés. De ce fait, il ne serait pas possible pour nous de favoriser un style ou l’autre. Nous recherchons avant tout la qualité, et on en trouve beaucoup à travers le monde. Les gestionnaires de style valeur ont tendance à éviter la technologie, et ceux de style croissance ne veulent pas d’actions des secteurs de l’énergie ou des finances. Nous achetons de tout, mais de qualité », explique-t-il.

Malgré les importants soubresauts de l’économie et des marchés mondiaux cette année, Amber Sinha dit n’avoir presque pas modifié la composition de son portefeuille par rapport à la fin 2019, justement parce que les titres de qualité supportent bien la volatilité.

« Ce ne serait pas dans notre intérêt d’effectuer une rotation constante du portefeuille selon la mode du moment. Notre portefeuille est conçu de manière à ne pas trop changer sur une période de plusieurs mois », explique-t-il.

« Nous avons quand même effectué quelques changements. Nous recherchons davantage de titres hors des États-Unis dorénavant, car nous croyons que les marchés américains se sont un peu emportés ces derniers temps. Nous évitons aussi les titres qui pourraient être affectés par l’élection de l’un ou de l’autre candidat à l’élection présidentielle. »

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Nicholas Ritoux

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.