Des aubaines dans les infrastructures et l’immobilier

Par Nicolas Ritoux | 9 novembre 2022 | Dernière mise à jour le 11 octobre 2023
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Si certains segments attractifs du marché étaient surévalués en début d’année, leurs prix offrent désormais un excellent point d’entrée pour les nouveaux venus, croit Larry Antonatos, gestionnaire de portefeuille à Brookfield Asset Management.

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Selon lui, l’inflation est une médaille à deux faces pour les infrastructures et l’immobilier, car si elle fait croître leurs flux de liquidités, elle fait baisser leurs cours en Bourse.

« Le lien entre l’inflation et les revenus est particulièrement fort dans les infrastructures, où les prix sont généralement basés sur des règlements ou des contrats à long terme qui incluent une indexation à l’inflation », explique Larry Antonatos.

« Le lien est moins fort dans l’immobilier. Les prix sont fixés par des baux sur un à dix ans, qui prévoient parfois une marge d’ajustement d’année en année, et les négociations dépendent de l’offre et de la demande au moment des renouvellements. Si l’économie se porte moins bien, les loyers sont ajustés à la baisse. C’est pour cela que nous croyons que les infrastructures vont surperformer par rapport à l’immobilier », poursuit-il.

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Depuis le début de l’année, alors que les actions mondiales ont connu trois trimestres de déclin consécutifs, avec un indice mondial MSCI en chute de -25 % à la fin septembre, l’indice des infrastructures n’a perdu que -15 %, et l’immobilier a sous-performé avec -29 %.

Les infrastructures les plus performantes concernaient l’entreposage et la distribution du pétrole et du gaz, avec seulement -2 % grâce à un marché favorable et des prix élevés, et les bons résultats devraient persister selon l’expert. Les télécommunications ont souffert davantage, à -29 %, mais le secteur était fortement surévalué en début d’année, si bien qu’il offre aujourd’hui « un bon point d’entrée avec des perspectives de forte croissance ».

Dans l’immobilier, si on compare les régions du monde, l’Europe présente le risque de récession le plus élevé et son indice a chuté de -48 %, tandis que l’Asie performe le mieux avec -18 %, et l’Amérique du Nord est dans la moyenne à -29 %. Selon les secteurs, les hôtels ont le mieux performé avec -20 %, pendant que les bureaux et les espaces industriels ont accusé -36 % et les centres de données -35 %. Des résultats « très faibles partout », reconnaît Larry Antonatos, mais c’est maintenant, selon lui, le moment idéal d’investir à bon prix dans les espaces industriels et les centres de données qui promettent une forte croissance.

Ce texte fait partie du programme Gestionnaires en direct, de la CIBC. Il a été rédigé sans apport du commanditaire.

Nicholas Ritoux

Nicolas Ritoux

Nicolas Ritoux est journaliste indépendant. Il collabore à Conseiller.ca depuis 2009.