Des aubaines du côté des actions énergétiques

Par La rédaction | 9 août 2012 | Dernière mise à jour le 16 août 2023
3 minutes de lecture

« Le secteur canadien de l’énergie est léthargique depuis environ deux ans. Le marché boursier a sous-évalué les compagnies malgré leurs réserves énergétiques de bonne qualité. »

Les investisseurs qui souhaitent prendre des participations dans ce secteur bénéficient actuellement de bonnes conditions d’achat, dit Norman MacDonald, vice-président et gestionnaire de portefeuille chez Invesco Canada.

D’importants producteurs asiatiques l’ont compris, et c’est pourquoi la malaisienne Petronas et la chinoise CNOOC ont déposé récemment des propositions pour mettre la main sur Progress Resources et Nexen.

L’offre pour Nexen représentait une prime de 61 % par rapport au cours de ses actions ordinaires.

En entrevue à Morningstar Canada, le responsable du fonds Trimark Ressources et de la Catégorie énergie Trimark dit qu’il avait déjà augmenté de façon substantielle ses positions dans plusieurs actions des secteurs de l’énergie et des matériaux.

Parmi les titres qu’il aime, on note Crew Energy. Les actions de ce producteur gazier et pétrolier constituent le plus grand actif du fonds Trimark Ressources. La production de Crew est répartie à environ 60 % dans le gaz naturel et les liquides, et 40 % dans le pétrole.

« Cette action se négociait à un rabais important par rapport à mon estimation de sa valeur intrinsèque », dit Norman MacDonald. De plus, la firme, qui a un bassin pétrolier de « qualité moyenne », connaît quelques difficultés avec ses opérations à Princess, en Alberta. Cela a pesé sur le cours du titre. « Bien sûr, les difficultés que connaît Princess rendent la croissance de la production de Crew moins prévisible qu’elle ne l’était dans le passé, mais la société peut certainement résoudre ce problème », croit l’expert.

Range Resources est une autre entreprise qu’il apprécie. L’action de Range se négocie à un rabais important par rapport à la valeur de l’actif net de la compagnie en raison du faible prix du gaz naturel. Pourtant, la compagnie est un producteur dominant de gaz naturel dans la mise de gaz de schiste de Marcellus en Pennsylvanie, un autre des placements favoris de Norman MacDonald.

Pour ce qui est du secteur des matériaux, le gestionnaire indique que les producteurs aurifères dans leur ensemble ont connu des « résultats opérationnels épouvantables ». En effet, ils se débattent à la fois avec l’augmentation du coût de construction des nouvelles mines et le gonflement des coûts d’exploitation. Résultat : les actions des gros producteurs d’or sont au plus bas selon les mesures d’évaluation traditionnelles. « En fait, elles sont si bon marché qu’on ne peut les ignorer. »

Norman MacDonald tire donc parti de cette situation pour faire le plein d’actions de Barrick Gold. Le titre s’échange actuellement à environ la moitié de son évaluation historique, c’est-à-dire huit fois ses bénéfices par action estimés pour 2013 et cinq fois ses flux de trésorerie par action estimés pour l’année prochaine. Une aubaine.

Deux autres actions aurifères occupent une part importante de son portefeuille : Torex Gold Resources et Detour Gold. « Je profite des évaluations faibles dont sont victimes les gros producteurs […] pour augmenter mes avoirs, et aussi me concentrer sur certains producteurs émergents », signale Norman MacDonald.

La rédaction